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La presse européenne observe et analyse la montée du FN en France

"Une marée noire bleu marine", "Marine Le Pen pose des jalons pour 2017"…, la presse européenne a mis à la Une les résultats du premier tour des élections régionales en France. En Belgique, Allemagne ou Espagne, on tente de comprendre cette montée du FN quelques semaines après les attentats du 13 novembre. Tour de certains pays européens avec nos correspondants.
Article rédigé par franceinfo
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  (La une de la presse européenne après le premier tour)

Les résultats du premier tour des régionales font aussi les titres de la presse européenne. Quentin Dickinson, le correspondant de France Info à Bruxelles, explique que "l'essor du FN français occupe la Une des principaux titres belges puisque la Belgique a des frontières communes avec deux des régions où le FN est arrivé en tête. Le Soir * évoque "une marée noire bleu marine". Il estime que Nicolas Sarkozy prend des risques en refusant les fusions. La Dernière heure titre " Marine première, reine d'Hénin Beaumont."*

Le reportage de Quentin Dickinson à Bruxelles

En Allemagne, Cyril Sauvageot, correspondant de France Info à Berlin, observe que "le triomphe du FN est vu comme un très mauvais signal au moment où l'Europe tangue face à la crise des réfugiés et sur fond de menace terroriste. Pour le Frankfurter Allgemeine, " Marine Le Pen pose des jalons pour 2017". " Le FN est au seuil du pouvoir", prévient le* Handelsblatt. C'est aussi un " changement d'époque pour tout le système politique", explique le Spiegel. Le Berliner Zeitung , pour sa part, ajoute que "les attentats du 13 novembre ne suffisent pas à expliquer l'irrésistible ascension de Marine Le Pen"."*

Le reportage de Cyril Sauvageot à Berlin

Au Royaume-Uni, "un mot revient en boucle pour qualifier le résultat des élections régionales : c’est celui d’historique " constate Eric Albert pour France Info. "Le Daily Telegraph par exemple parle de gains électoraux historiques pour le Front National " détaille-t-il. "Dans l’ensemble , estime Eric Albert, le ton qui ressort de la presse britannique, c’est celui d’une inquiétude de plus en plus forte pour la situation en France ."

Le reportage d'Eric Albert à Londres
Par contre, en Hongrie, le succès du FN ne semble pas avoir eu d'écho comme l'explique Guillaume Carré : "Ce matin, les élections régionales françaises sont loin d'être à la Une dans les médias hongrois qui n'ont pas réagi à la percée du FN alors qu'à Budapest, l'extrême droite est très menaçante. Le parti xénophobe est le premier parti d'opposition au gouvernement. Et il exerce une pression de plus en plus importante sur le parti conservateur au pouvoir. En France comme en Hongrie, la droite classique est tentée de chasser sur les terres de l'extrême droite pour l'affaiblir. Dans les deux pays, ces stratégies ont renforcé les partis xénophobes."

Le reportage de Guillaume Carré en Hongrie
De l'autre côté des Pyrénées, on s'intéresse à la gestion par le FN de villes françaises et, bientôt, de régions. Selon Marie Hélène Ballestero, correspondante à Madrid, : "les résultats des élections régionales en France font la Une de presque tous les quotidiens espagnols ce matin. Le quotidien La Venguardia revient sur la progression de l'extrême droite en France. Les journaux El Pais et El Mundo s'intéressent à deux villes, Villers-Cotterêts et Béziers, 'deux laboratoires de l'extrême droite'. Pour les médias espagnols, il n'y a pas de doute, le discours de la peur du FN a convaincu beaucoup d'électeurs, surtout après les attentats du 13 novembre. Ces résultats intéressent les Espagnols parce qu'ils vont voter dans moins de 15 jours aux législatives. Les deux grandes formations traditionnelles y devraient reculer mais, en Espagne, l'extrême droite est largement minoritaire depuis la mort du dictateur Franco."

Le reportage de Marie Hélène Ballestero en Espagne

 

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