La Principauté d'Andorre renonce à son projet d'aéroport international construit en pleine montagne
Le pays souhaite développer son tourisme de luxe. Mais l'aéroport n'offrait pas toutes les garanties de sécurité en raison de la configuration du site.
La Principauté d'Andorre a annoncé mercredi 9 juin qu'elle renonçait à son projet d'aéroport international construit en pleine montagne, rapporte France Bleu Roussillon. Le projet devait être l'un des aéroports les plus hauts d'Europe, à 2 000 mètres d'altitude, près du Pas de la Case, dans les Pyrénées.
Dans un récent rapport, les experts de l'Agence andorrane de l'aviation internationale (OACI) ont estimé que la configuration du site n'offrait pas toutes les garanties de sécurité. En cas d'incident lors de la phase d'atterrissage, les pilotes n'auraient pas la garantie de pouvoir reprendre de l'altitude sans percuter la montagne.
Une volonté de "désenclaver le pays"
L'annonce au mois de mars de ce projet avait suscité l'opposition de nombreuses associations de défense de la nature. Elles estimaient qu'un aéroport en Andorre n'était "vraiment pas une priorité" et mettaient en avant les menaces sur la faune et la flore. De son côté, le gouvernement andorran avait évoqué des questions de "souveraineté nationale" pour justifier la construction de cet équipement au pied de la station de ski de Grandvalira, à une dizaine de kilomètres de la frontière avec la France et les Pyrénées-Orientales. Le pays souhaitait développer son tourisme de luxe, avec des liaisons en provenance de Russie, des Monarchies du golfe ou encore d'Asie.
Mercredi soir, le ministre de l'Économie andorran Jordi Gallano a indiqué que la Principauté allait désormais se tourner vers d'autres solutions pour "désenclaver le pays". Actuellement, Andorre est accessible seulement par la route.
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