La reine Elizabeth II achevait vendredi sa visite historique en Irlande, une des plus marquantes de ses 59 ans de règne
Cette première visite d'un monarque britannique en Irlande depuis George V en 1911 avait commencé mardi.
Fait marquant, un discours de réconciliation mercredi à Dublin, lors duquel la souveraine a souligné sa "profonde compassion" pour les victimes de l'histoire commune troublée et notamment la guerre qui a mené à l'indépendance de l'île, en 1922.
Sur le plan de la sécurité, ce voyage officiel s'est déroulé sans anicroche, alors que la crainte d'attentats de dissidents républicains avait entraîné la mise en place du plus important dispositif policier dans l'Histoire de l'île, empêchant quasiment tout accueil populaire dans les rues de Dublin.
Pas moins de 10.000 policiers et militaires avaient été déployés en Irlande et plusieurs personnes avaient été interpellées, soupçonnées d'appartenir à la mouvance dissidente républicaine. Une bombe artisanale avait même été découverte dans un bus à 25 km de Dublin, à la veille de la visite d'Elizabeth II.
La crainte d'un attentat d'un groupe dissident avait été renforcée par la menace brandie fin avril par un homme masqué lors d'un rassemblement à Londonderry, en Irlande du Nord. "La reine n'est pas la bienvenue", avait-il lancé, disant parler au nom de l'IRA-Véritable à qui on attribue la multiplication récente d'attentats en Ulster, dont le meurtre d'un policier en avril.
Les relations difficiles entre Irlandais et Britanniques se sont apaisées depuis les accords de paix de 1998 et cette première visite d'un monarque britannique depuis 1911 fait figure de geste de réconciliation. Au moment de l'indépendance de l'Irlande, Londres a conservé dans son giron la province d'Irlande du nord, majoritairement protestante. La venue d'Elisabeth II a été rendue possible par la signature de la paix en 1998 en Irlande du Nord, province britannique où trente ans de troubles ont fait 3.500 morts environ.
Mardi, Elizabeth II a déposé une gerbe au Jardin du souvenir, érigé en l'honneur des victimes de la guerre d'indépendance, "un symbole fort de réconciliation", selon le ministère irlandais des Affaires étrangères. La souveraine a prononcé mercredi soir un discours très attendu, rejointe pour l'occasion par le Premier ministre David Cameron et le chef de la diplomatie britannique, William Hague.
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