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Le gouvernement de Berlusconi a décidé de faire une pause d'un an dans son calendrier de retour au nucléaire

Le moratoire, qui fait suit à l'accident de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, a été approuvé en conseil des ministres, et a pris effet immédiatement."Cela signifie que toutes les procédures devant aboutir à la définition des sites et à la construction des centrales sont suspendues pendant 12 mois", a indiqué une source gouvernementale.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Silvio Berlusconi, président du Conseil italien, le 4 mars 2011. (AFP - Lehtikuva)

Le moratoire, qui fait suit à l'accident de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, a été approuvé en conseil des ministres, et a pris effet immédiatement.

"Cela signifie que toutes les procédures devant aboutir à la définition des sites et à la construction des centrales sont suspendues pendant 12 mois", a indiqué une source gouvernementale.

Le processus de retrour au nucléaire n'est pour le moment pas très avancé dans ce pays qui a abandonné le nucléaire civil en 1987 par référendum, après la catastrophe de Tchernobyl.

L'Italie n'a que récemment créé une Agence de sûreté nucléaire et était en train de définir les critères pour la localisation des sites devant accueillir des centrales. Objectif: produire d'ici à 2030, 25% de ses besoins en électricité grâce au nucléaire. La construction des centrales devait débuter en 2014 en vue d'une mise en service en 2020.

Ce moratoire, déjà annoncé mardi par le ministre du Développement économique Paolo Romani, ne devrait pas remettre en cause l'organisation le 12 juin d'un référendum promu par l'opposition pour dire oui ou non au nucléaire civil.

Toutefois, le secrétaire d'Etat au Développement économique, Stefano Saglia, a jugé que "le PDL (Peuple de la Liberté, parti de Silvio Berlusconi) devrait appeler à ne pas participer au vote". Selon lui, le référendum est "une méthode erronée pour juger des politiques énergétiques qui sont par nature de long terme".

L'opposition accuse le gouvernement de savonner la planche du référendum
De son côté, Nichi Vendola, gouverneur des Pouilles (sud) et étoile montante de l'opposition de gauche a affirmé que cette décision "confirmait les motivations du mouvement antinucléaire et les inquiétudes de l'opinion publique", tout en étant "une tentative maladroite pour rendre insignifiant ou pire annuler le référendum de juin et le vote populaire".

"Le moratoire sur le nucléaire est la dernière action désespérée d'un gouvernement qui craint le verdict des urnes et imagine tous les stratagèmes possibles pour boycotter le référendum de juin", a dénoncé le président des Verts italiens, Angelo Bonelli.

Un avis partagé par le chef des députés de l'Italie des Valeurs (IDV, opposition), Massimo Donadi, pour qui "le gouvernement cherche à éviter les dégâts du référendum".

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