Le parti de droite ODS de Petr Necas a perdu des places dans les élections municipales et sénatoriales ce week-end

Les Tchèques étaient invités à participer à deux scrutins samedi et dimanche : les élections municipales et le premier tour des sénatoriales partielles, destinées à renouveler 27 des 81 sièges du Sénat.

Ils ont envoyé un sérieux avertissement au gouvernement du Premier ministre Petr Necas et sa politique d'austérité budgétaire.

A l'échelle du pays, l'ODS a été crédité de 18,78% des voix obtenant 5.112 de l'ensemble de 62.157 mandats disponibles dans les municipales.

Les sociaux-démocrates (CSSD) ont obtenu 19,68% des voix mais seulement 4.584 mandats en raison du système électoral, selon les résultats communiqués dimanche par l'office des statistiques (CSU).

En Tchéquie en effet, le nombre de mandats obtenus dépend de la taille de la ville et du nombre d'habitants.

Première défaite de l'ODS à Prague

Pour la première fois depuis sa fondation en 1991, l'ODS n'a pas gagné dans la capitale Prague. Il a été devancé par un autre mouvement de droite TOP 09 du ministre des Affaires étrangères Karel Schwarzenberg, son partenaire de la coalition gouvernementale de centre-droit.

Le TOP 09 propose au poste de maire de Prague Zdenek Tuma, ancien gouverneur de la banque centrale tchèque (CNB), en remplacement de Pavel Bem (ODS), maire sortant dont l'image a été ternie par plusieurs affaires douteuses.

Les sociaux-démocrates du CSSD se sont eux imposés dans plusieurs villes importantes, notamment à Brno (est) et Ostrava (nord-est).

La plus grande partie des mandats lors de ces municipales est cependant revenue aux candidats indépendants et ceux de différentes formations locales, très présents notamment dans les petites communes.

Le taux de participation aux municipales s'est élevé à 48,55%.

Sénatoriales : l'opposition de gauche bien placée à l'issue du 1er tour

Le parti social-démocrate (CSSD) tchèque, dans l'opposition depuis 2006, est bien placé dans la course du renouvellement des sièges à la Chambre Haute.

Au second tour, prévu les 22 et 23 octobre et réservé aux deux candidats les mieux placés au premier tour, les sociaux-démocrates seront représentés dans 22 des 27 circonscriptions concernées par le scrutin, a constaté le CSU après avoir dépouillé la quasi totalité des bulletins de vote.

Dans au moins une dizaine de circonscriptions, les candidats du CSSD ont une sérieuse chance de l'emporter, selon les analystes interrogés par la télévision publique CT24.

Le CSSD possède actuellement 29 sièges au sein du Sénat et a besoin de 12 nouveaux sénateurs pour y obtenir la majorité absolue.