Le Premier ministre Gordon Brown est arrivé mardi matin au palais de Buckingham
Gordon Brown, qui a demandé à la reine de dissoudre le Parlement, a annoncé que les prochaines élections législatives auraient lieu le 6 mai.
Cette annonce ouvrira officiellement la campagne électorale.
Les élections s'annoncent extrêmement disputées, les conservateurs espérant tirer profit de l'usure du gouvernement travailliste pour revenir au pouvoir, 13 ans après le départ de John Major de Downing Street.
Election serrée en perspective, selon les sondages
Donnés largement favoris par les sondages (15 points et plus) jusqu'à la fin 2009, les conservateurs de David Cameron ont vu leur avance fondre en mars (aux alentours de 5 points), laissant poindre la perspective d'un parlement sans majorité absolue.
Une telle issue obligerait le parti arrivé en tête aux élections à former un gouvernement de coalition, certainement avec la troisième force politique, les libéraux-démocrates, ou à gouverner en formant des alliances ponctuelles pour chaque vote.
En raison des effets conjugués du scrutin majoritaire à un tour et d'un découpage électoral qui leur est défavorable, les Tories ont besoin d'une avance significative en voix pour obtenir la majorité des sièges à la chambre des Communes.
Deux enquêtes d'opinion publiées dimanche montrent qu'ils ont repris 10 et 11 points d'avance sur le Labour, ce qui ne leur donnerait cependant qu'une majorité ténue de 10 à 20 sièges. "Cela va être une élection serrée, les gens ont un véritable choix à faire", a concédé M. Cameron, mettant l'électorat en garde contre un parlement sans majorité absolue, qui créerait une "incertitude (...) mauvaise" pour le pays.
La campagne promet d'être axée sur la santé de l'économie, alors que le Royaume-Uni n'est sorti de la récession qu'au dernier trimestre 2009, après la plupart des autres grands pays industrialisés. Le débat porte principalement sur la réduction du déficit public, qui sera de 11,8% du PIB en 2010/2011 selon les projections gouvernementales. Les Tories veulent s'atteler à la tâche sans attendre. Les travaillistes préfèrent eux attendre d'être assurés du retour de la croissance.
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