Le Premier ministre slovaque dans un état stable mais toujours "très grave", après avoir été blessé par balle
Le Premier ministre slovaque Robert Fico se trouve, jeudi 16 mai au matin, dans un état stable mais toujours "très grave", après avoir été blessé par balle la veille, a déclaré le vice-Premier ministre Robert Kalinak. Le responsable populiste a été la cible de tirs après une réunion à Handlova.
"Cette nuit, les médecins ont réussi à stabiliser l'état du patient", a précisé celui qui est également ministre de la Défense. "Malheureusement, son état reste très grave, car ses blessures sont compliquées", a-t-il ajouté lors d'un point-presse devant l'hôpital Roosevelt de Banska Bystrica.
Le dirigeant de 59 ans a subi mercredi "une opération de cinq heures", a fait savoir de son côté la directrice de l'établissement, Miriam Lapunikova, confirmant qu'il est toujours dans un état "vraiment très grave" et va rester en soins intensifs. "Il peut parler mais seulement pour quelques phrases", a déclaré Peter Pellegrini, son allié de longue date, qui ajoute que le responsable politique "est très, très fatigué. La situation est encore très critique" et "des jours difficiles" l'attendent.
L'assaillant est un écrivain local de 71 ans
Robert Fico a été touché par balle "plusieurs fois", selon sa page officielle Facebook, mercredi en début d'après-midi après une réunion de cabinet à Handlova, dans le centre du pays. L'attentat a suscité une vive émotion en Slovaquie et une vague de condamnations internationales. La police a arrêté l'assaillant présumé, un homme de 71 ans identifié par les médias slovaques comme un écrivain local.
Il est poursuivi pour "tentative de meurtre avec préméditation", a annoncé le ministre de l'Intérieur Matus Sutaj Estok, évoquant une attaque "motivée par des considérations politiques". "C'était un loup solitaire" qui a décidé de passer à l'acte "après les résultats du scrutin présidentiel" début avril, "dont il était mécontent", a détaillé le ministre. Selon le vice-Premier ministre, il s'agit d'"une attaque politique" à laquelle il faudra "réagir en conséquence".
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