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Le prix Sakharov décerné au cinéaste iranien Jafar Panahi

Le Parlement européen a également remis cet équivalent du Nobel de la paix européen à l'avocate iranienne Nasrin Sotoudeh.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Les drapeaux devant le Parlement européen, à Strasbourg (Bas-Rhin), le 12 octobre 2012. (FREDERICK FLORIN / AFP)

EUROPE - Le Parlement européen a décerné, vendredi 26 octobre, son prix Sakharov, qui fait figure de Nobel de la paix européen et récompense chaque année un défenseur des droits de l'homme et de la démocratie. Il a été remis cette année au cinéaste iranien Jafar Panahi et à sa compatriote l'avocate Nasrin Sotoudeh, tous deux condamnés à de lourdes peines dans leur pays.

Selon le président du Parlement européen, Martin Schulz, les présidents des groupes politiques du Parlement, réunis vendredi matin, ont porté leur choix "à l'unanimité" sur les deux opposants iraniens. Ils les ont préférés aux trois jeunes femmes du groupe russe Pussy Riot, ou au dissident bélarusse Ales Bialiatski. Pour Martin Schulz, l'attribution de ce prix doit être interprétée comme un "non très clair au régime iranien" qui "ne respecte aucune des libertés fondamentales".

Qui sont-ils ?

Le cinéaste Jafar Panahi, 52 ans, connu pour ses satires sociales grinçantes, est l'un des cinéastes de la "nouvelle vague" iranienne les plus connus à l'étranger, où il a reçu de nombreuses récompenses dans les plus grands festivals. Il a été condamné fin 2010 à six ans de prison et vingt ans d'interdiction de filmer, voyager ou s'exprimer, malgré la mobilisation internationale en sa faveur.

Nasrin Sotoudeh, 49 ans, est une avocate qui a défendu des opposants au régime iranien. Elle a été condamnée en janvier 2011 à onze ans de prison, ainsi qu'à vingt ans d'interdiction d'exercer son métier d'avocate et de quitter l'Iran, pour "actions contre la sécurité nationale, propagande contre le régime et appartenance au Centre des défenseurs de droits de l'homme" iranien, fondé par le prix Nobel de la paix Shirin Ebadi.

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