Le Royaume-Uni attend son "royal baby"

Alexandra, Charlotte, Elizabeth,
George, James ou Louis. Ce sont les noms sur lesquels les bookmakers
britanniques parient le plus. Car si on sait que le bébé royal sera l'un des plus célèbres du monde, on ne connaît ni le sexe, ni le futur
prénom de l'enfant. Sa mère, Kate Middleton, est entrée à la maternité du St.
Mary's Hospital de Londres ce lundi. Dans cette maternité privée à près de 6.000 euros la nuit.

Un ministre à l'accouchement ?

La naissance du bébé royal se fera dans l'intimité. La tradition
voulait qu'un ministre assiste à l'accouchement, pour s'assurer que le
nourrisson ne soit pas échangé. La coutume "remonte à plusieurs siècles
(...). Le ministre de l'Intérieur devait être là pour avoir l'assurance qu'il
s'agissait bien d'une naissance royale et qu'un bébé n'était pas
clandestinement présenté " comme le futur monarque, explique la ministre de l'Intérieur, Theresa May, qui n'assistera pas à l'accouchement version 2013. Un accouchement qui se fera de façon "naturelle ",
sous les yeux futur papa William.

Une lettre à la reine et un tweet au monde

Après l'accouchement, (et
selon les chroniqueurs royaux dûment informés) l'équipe médicale rédigera
confidentiellement l'acte de naissance.

Le document sera glissé dans
une enveloppe cachetée. Elle sera apportée au palais de Buckingham, sous escorte
policière. C'est la reine Elizabeth, l'arrière grand-mère du bébé, âgée de 87
ans, qui aura la primeur de la nouvelle. Soucieux de modernité, Buckingham
twittera et facebookera ensuite l'information.

Selon la tradition, la notice
devrait être exposée dans la cour du palais. C'est à ce moment que les
Britanniques sauront enfin si le royal baby est un garçon ou une fille. Le nom
est dévoilé plus tard (de plusieurs jours à un mois).

Coups de canon

La naissance du bébé royal
sera saluée par 62 salves à la Tour de Londres et 41 à Hyde Park. L'Union Jack sera hissé sur tous les bâtiments officiels. 

Les coups de canon résonnent toujours en Grande-Bretagne lors des évènements officiels. Un évènement "simple" nécessite 21 coups. Pour une naissance ou un anniversaire, il y a 20 coups supplémentaires et 21 coups en plus pour la ville de Londres.

L'ordre de succession au trône

Qui pour régner sur l'Angleterre
après la reine Elizabeth ? La naissance de cet enfant change l'ordre de
succession. Le premier reste le prince Charles, l'aîné de la reine Elizabeth, né
en 1948. Le second est son fils aîné, le prince William, né en 1982. Avant la
naissance du "royal baby ", le numéro trois était Harry, le frère de
William. Désormais, c'est le premier enfant de Kate et William qui est propulsé
à la troisième place, et Harry est relégué à la quatrième place. Si cet ordre est respecté, le bébé
deviendra un jour le 43e monarque depuis Guillaume le Conquérant, qui a été
sacré en 1066.

Et si c'est une fille,
elle devrait pouvoir régner un jour au même titre qu'un garçon, sans se faire
"doubler " par un jeune frère comme c'était le cas jusqu'alors en
vertu de la règle de "primogéniture masculine ". L'actuelle reine,
Elizabeth II, n'avait ainsi été couronnée après la mort de son père le roi
George VI que parce qu'elle n'avait pas de frère.

Mais les règles ont changé. Après des décennies de
discussions pour mettre fin à cette inégalité ancestrale, un projet de loi visant à plus d'égalité a été voté par le Parlement. Il doit maintenant être adopté par 15 autres pays du Commonwealth. 

Son altesse royale

Kate et le prince William ont reçu le titre de duc et
duchesse de Cambridge lors de leur mariage en 2011. S'ils ont un fils,
"il répondra au nom de +son altesse royale, prince (avec indication de son
prénom) de Cambridge ", a expliqué une porte-parole. S'ils ont une fille,
ce sera "son altesse royale, princesse (son prénom) de Cambridge ".

Tous les enfants
qu'auront William et Kate bénéficieront des titres d'altesse royale et de
prince ou princesse. Pareil privilège était par le passé réservé au seul fils
aîné, mais la reine a modifié cette règle à la fin de l'année dernière.

L'enfant sera baptisé
au sein de l'Eglise anglicane, dont il sera un jour le chef.  Il ou elle aura cinq
ou six parrains.

> Voici le fil Twitter avec le hashtag #royalbaby. Les tweets du monde entier arrivent toutes les secondes, tellement vite qu'on n'a même pas le temps de les lire.