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Le texte réprimant la négation des génocides adopté à l'Assemblée, Ankara rappelle son ambassadeur

Malgré les pressions de la Turquie, les députés français ont adopté en première lecture la proposition de loi qui pénalise la négation des génocides, dont celui des Arméniens. Conséquence immédiate : Ankara rappelle son ambassadeur en France.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Jacques Demarthon AFP)

A peine une cinquantaine de députés présents dans l'hémyclicle ce matin et un vote à main levé sans ambiguité. La proposition de loi UMP sur la négation des génocides a été voté à une très large majorité par l'Assemblée nationale, une demi-douzaine de députés seulement votant contre.

Le texte  déposé par l'UMP Valérie Boyer pénalise la négation de tous les génocides reconnus par la loi, y compris le génocide arménien de 1915. Son volet répressif prévoit un an de prison et 45.000 euros d'amende pour les contrevenants.

Cette loi mémorielle provoque la colère d'Ankara qui ne reconnait pas sa responsabilité dans le massacre des Arméniens. La Turquie qui a menacé la France de représailles diplomatiques et commerciales. La contestation s'exprime aussi dans la rue. Ce matin devant le Palais Bourbon, entre 1.000 et 3.000 personnes, essentiellement d'origine turque, ont manifesté leur opposition au texte.  

Autre illustration de cette colère : les autorités turques ont annoncé, immédiatement après le vote du texte, qu'elles rappelaient leur ambassadeur en France. Au premier jour de l'hiver, les relations franco-turques prennent un coup de froid.

 

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