Cet article date de plus de treize ans.

Législatives allemandes : les indécis font planer le doute

Ces élections législatives, dimanche, diront si la chancelière conservatrice Angela Merkel, bien partie pour obtenir un second mandat, pourra comme elle le souhaite rompre le mariage de raison qu'elle a contractée fin 2005 avec le SPD, et renouer avec une alliance plus traditionnelle, plus à droite, avec les Libéraux du FDP.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

A quatre jours du scrutin, près du quart des électeurs étaient des indécis. Un record. Aussi sont-ils devenus la cible numéro un des sociaux-démocrates pour tenter de renverser la conservatrice Angela Merkel dimanche. Une semaine et demie avant le jour J, 40% des 62 millions d'électeurs potentiels hésitaient encore.

La chancelière a clairement évoqué sa volonté d'en finir avec quatre années de gouvernement avec le centre gauche, pour renouer avec un FDP qui partage davantage les orientations économiques de la CDU-CSU et, ainsi, mieux armer l'Allemagne face à la crise économique. Le FDP, lui, espère, avec à sa tête le très libéral Guido Westerwelle, en finir avec sa cure d'opposition depuis 1998 et revenir aux affaires pour procéder à des réformes dans deux directions : faire baisser les impôts sur le revenu et assouplir les règles de licenciement.

Les sondages prévoient un score historiquement bas pour les sociaux-démocrates, sans doute le plus faible depuis la fondation de la RFA en 1949. Ceci, même si le SPD, depuis le duel télévisé du 13 septembre entre les deux grands candidats à la chancellerie, Angela Merkel et Frank-Walter Steinmeier, est reparti à la hausse et peut espérer autour de 25%.

Angela Merkel a mené une campagne sans aspérités, évitant les attaques envers le SPD, sinon pour lui reprocher de lorgner vers Die Linke, ce dont les sociaux-démocrates se défendent. Avec des projets comme la généralisation d'un salaire minimum et en agitant l'idée d'un calendrier de retrait du contingent allemand d'Afghanistan, le SPD a cherché à ramener à lui des électeurs déçus, qui l'ont déserté au profit des Verts ou de Die Linke, parti fortement implanté dans les länder de l'ex-RDA et qui, dimanche, pourrait pour la première fois à des législatives fédérales atteindre ou franchir les 10%.

Caroline Caldier avec agences

Oeuvres liées

{% document %} {% document %}

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.