Législatives allemandes : les indécis font planer le doute
A quatre jours du scrutin, près du quart des électeurs étaient des indécis. Un record. Aussi sont-ils devenus la cible numéro un des sociaux-démocrates pour tenter de renverser la conservatrice Angela Merkel dimanche. Une semaine et demie avant le jour J, 40% des 62 millions d'électeurs potentiels hésitaient encore.
La chancelière a clairement évoqué sa volonté d'en finir avec quatre années de gouvernement avec le centre gauche, pour renouer avec un FDP qui partage davantage les orientations économiques de la CDU-CSU et, ainsi, mieux armer l'Allemagne face à la crise économique. Le FDP, lui, espère, avec à sa tête le très libéral Guido Westerwelle, en finir avec sa cure d'opposition depuis 1998 et revenir aux affaires pour procéder à des réformes dans deux directions : faire baisser les impôts sur le revenu et assouplir les règles de licenciement.
Les sondages prévoient un score historiquement bas pour les sociaux-démocrates, sans doute le plus faible depuis la fondation de la RFA en 1949. Ceci, même si le SPD, depuis le duel télévisé du 13 septembre entre les deux grands candidats à la chancellerie, Angela Merkel et Frank-Walter Steinmeier, est reparti à la hausse et peut espérer autour de 25%.
Angela Merkel a mené une campagne sans aspérités, évitant les attaques envers le SPD, sinon pour lui reprocher de lorgner vers Die Linke, ce dont les sociaux-démocrates se défendent. Avec des projets comme la généralisation d'un salaire minimum et en agitant l'idée d'un calendrier de retrait du contingent allemand d'Afghanistan, le SPD a cherché à ramener à lui des électeurs déçus, qui l'ont déserté au profit des Verts ou de Die Linke, parti fortement implanté dans les länder de l'ex-RDA et qui, dimanche, pourrait pour la première fois à des législatives fédérales atteindre ou franchir les 10%.
Caroline Caldier avec agences
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