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Les Britanniques désavouent le parti conservateur aux élections locales

Tous les résultats ne sont pas tombés, mais les premiers donnent la tendance : le camp du Premier ministre David Cameron est sanctionné.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre David Cameron à Londres le 30 avril 2012. (CARL COURT / AFP)

D'après les premiers résultats des élections locales communiqués vendredi 4 mai, les Britanniques ont sanctionné dans les urnes les conservateurs du Premier ministre David Cameron et confirmé la renaissance de l'opposition travailliste.

Le Labour a pris le contrôle de plus de 20 conseils municipaux sur les 181 en jeu, dont celui de Birmingham, la deuxième ville du pays, Liverpool et Cardiff, selon les résultats disponibles après dépouillement de plus de la moitié des bulletins en Angleterre et au pays de Galles. Les résultats pour l'Ecosse et ceux de la bataille pour la mairie de Londres sont attendus en fin de journée.

Sur un plan national, les travaillistes pourraient obtenir 39% des voix, une hausse de trois points, contre 31% pour les conservateurs, en baisse de quatre points, selon les estimations de la BBC (article en anglais). A Londres, le maire sortant, le conservateur Boris Johnson, 47 ans, était donné gagnant devant le travailliste Ken Livingstone. Conserver la capitale mettrait du baume au cœur du Premier ministre, David Cameron, dont l'image a été écornée ces dernières semaines par les mauvais résultats économiques et les rebondissements du scandale des écoutes téléphoniques au sein du groupe Murdoch.

Participation la plus basse depuis 2000

Les résultats des libéraux-démocrates, associés aux conservateurs au sein du gouvernement de coalition, promettent d'être les plus mauvais jamais réalisés par le parti. Les "lib-dem" ont notamment perdu leur bastion de Cambridge. Le parti indépendantiste UKIP, eurosceptique, réalise en revanche son meilleur score, avec près de 13% des voix là où il présentait des candidats.

Plus de 5 000 sièges sont en compétition dans 181 conseils municipaux d'Angleterre, d'Ecosse et du Pays-de-Galles. La participation est estimée à 32%, la plus basse depuis 2000. Autre déconvenue pour le Premier ministre, son appel à élire directement au suffrage universel les maires d'une dizaine de grandes villes ne semble pas avoir été suivi par les électeurs. Les électeurs de Manchester, Nottingham, Bradford et Coventry notamment, consultés par référendum local, ont rejeté le vote direct au suffrage universel de leur maire. David Cameron avait indiqué qu'il voulait "un Boris dans chaque ville", allusion au flamboyant maire de Londres.

Le ministre des Affaires étrangères William Hague a relativisé sur la BBC l'ampleur des pertes pour les conservateurs, jugeant qu'ils "se situaient dans une fourchette normale pour les résultats à mi-mandat pour un gouvernement". Il a souligné que les travaillistes "ne faisaient pas un si bon score, puisqu'ils n'atteignent pas 40%"

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