Les dirigeants allemands et français sont consternés par cette décision qui pourrait atteindre l'Europe.
Les Grecs "veulent-ils l'adoption du nouvel accord ou le rejettent-ils ? Si les Grecs n'en veulent pas, il ne sera pas adopté", a déclaré le Premier ministre devant le groupe parlementaire du parti socialiste (Pasok).
Le Premier ministre grec a créé la surprise en proposant un référendum.
"La volonté du peuple grec s'imposera à nous", a-t-il ajouté, tout en indiquant qu'il allait également demander un vote de confiance sur l'accord sur la dette au Parlement, où il dispose d'une majorité qui s'est effritée à 153 députés sur 300 sièges devant la montée des oppositions aux mesures d'austérité qui accompagnent le soutien financier au pays. Le vote de confiance devrait intervenir vendredi.
Le pari du Premier ministre grec intervient alors que le pays entre dans une série de négociations techniques très sensibles avec ses partenaires européens et ses banques créancières, qui ont accepté jeudi dernier d'échanger les obligations grecques qu'elles détiennent contre de nouveaux titres dont la valeur est réduite de 50%.
Parallèlement, des manifestations se sont déroulées dans de nombreuses villes vendredi à l'occasion des défilés de la fête nationale, pour protester contre les conséquences de l'accord européen qui donnent aux créanciers plus de contrôle sur la politique budgétaire du pays, faisant craindre à certains une perte totale de souveraineté.
Pour Ilias Nikolakoulos, politologue, la décision "dangereuse" de M. Papandréou relève d'une "réaction de panique" devant l'effondrement que subit le Pasok dans les sondages. Jusqu'à présent, la Grèce a connu un seul référendum en 1974 après la dictature des colonels.
Nicolas Sarkozy mécontent de la nouvelle
Le Président de la république française qui croyait avoir trouvé une solution efficace à la question grec est consterné par la nouvelle, selon un article du Monde.fr. « Le geste des Grecs est irrationnel et de leur point de vue dangereux », a estimé un proche du président. Selon ce même article, "le référendum grec n"aurait lieu que cet hiver, sans doute en février." Selon une source française, on indique que les Allemands sont stupéfaits et que le FMI découvre lui-aussi ce projet de référendum.
M. Vénizélos le ministre des finances grecs a indiqué que le référendum aurait lieu après la fin des discussions qui démarrent avec les banques.
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