Les dirigeants politiques grecs poursuivent les discussions pour parvenir à un accord sur un gouvernement de coalition.
Objectif : former l"équipe qui succèdera au gouvernement de George Papandreou. Le nouveau gouvernement devra trouver une solution pour éviter une faillite et la sortie de la zone euro.
Dimanche, le gouvernement socialiste a affirmé que George Papandreou ne démissionnerait pas avant qu"un accord ne soit trouvé entre les partis pour former le gouvernement de coalition. Une source gouvernementale a également assuré que le gouvernement de Papandreou souhaitait que cet accord et la désignation du nouveau Premier ministre surviennent ce dimanche. Parmi les favoris pour succéder à George Papandreou : le ministre des Finances Evangélos Vénizélos, ex-rival malheureux de M. Papandréou, et le conseiller du Premier ministre et ancien vice-président de la Banque centrale européenne Lucas Papademos.
En attendant, d"intenses tractations se poursuivent en Grèce. A l'occasion d'une rencontre avec le chef de l'Etat, le leader de l'opposition de droite, Antonis Samaras, a relancé les espoirs d'une issue, qu'il avait douchés la veille, en soulignant que le pays devait "lancer un message de stabilité, de confiance et de normalité" tant vers ses partenaires et créanciers qu'en interne.
Il a laissé entendre qu'un accord sur un gouvernement de coalition ne dépendait plus que de la démission formelle de M. Papandréou : "Je suis décidé à apporter mon aide, s'il démissionne, tout suivra son cours", a lancé M. Samaras à sa sortie du bureau présidentiel.
M. Papandréou s'affirme prêt depuis des jours à passer la main mais garde pour le moment les rênes, officiellement pour éviter une chaise vide grecque dans la zone euro. Alors que la fièvre montait dans le pays sur un éventuel déblocage du grand marchandage en cours, il a finalement avancé à 14h un conseil des ministres extraordinaire, qui devait au départ n'être qu'une simple réunion de cabinet restreint et informel.
Le calendrier apparait d'autant plus serré que la Grèce entend négocier lundi lors d'un conseil de l'Eurogoupe à Bruxelles le versement d'un soutien de 80 milliards d'ici fin février, dans le cadre de l'accord de désendettement conclu par la zone euro fin octobre à Bruxelles. Mais elle doit aussi ratifier ce plan au parlement d'ici fin 2011, qui inclut de nouveaux douloureux sacrifices pour les Grecs.
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