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Les irréductibles de Toulgovitchi

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min

Le 26 avril 1986, le réacteur nucléaire N°4 de la centrale ukrainienne de Tchernobyl explose.70% des retombées radioactives touchent la Biélorussie, actuel Bélarus. Les villages les plus contaminés sont évacués, mais à Toulgovitchi quelques irréductibles refusent de tout abandonner et restent y vivre.

Neuf photos du village de Toulgovitchi, situé à 370 km de la capitale biélorusse Minsk, datées du 23 et 24 avril 2012, illustrent ce propos.

Une villageoise ramène des produits achetés dans un magasin mobile. 

Suite à la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, une zone d'exclusion de 30 km a été mise en place autour de la centrale, à cheval entre les territoires ukrainien et biélorusse.

Aujourd’hui encore, des villages entiers sont abandonnés. ( REUTERS/Vasily Fedosenko)
Olga Kozel, une autre habitante du village, va elle aussi faire ses courses. 

Après la catastrophe, les autorités ont attendu sept mois avant d’annoncer aux habitants de Tulgovichi et d’autres villages alentours qu’ils allaient être évacués.     (REUTERS/Vasily Fedosenko)
Ivan Shamianok à l’intérieur de sa maison. 

Comme Ivan, certains villageois n’ont jamais voulu quitter les lieux. Il est l’un des six derniers villageois à vivre encore ici. (REUTERS/Vasily Fedosenko)
Ivan s’occupe toujours de ses bêtes, des cochons et une vache. 

Le gouvernement biélorusse a proposé aux six habitants de les reloger dans des appartements hors de la zone radioactive. Tous ont refusé, préférant leurs terres contaminées à un déménagement. (REUTERS/Vasily Fedosenko)
Ivan a 87 ans aujourd’hui, il en avait à peine plus de 60 le jour du drame. 

Comme dans tous les villages de la région, césium, plutonium et strontium, font partie intégrantes de la nature. (REUTERS/Vasily Fedosenko)
Olga rentre chez elle. 

Même si elle souffre de la thyroïde et de problèmes cardiaques, rien ne pourrait la faire partir de chez elle.

Des autorisations exceptionnelles ont été délivrées par les autorités de Minsk pour leur permettre de rester au village.

En 2003 l’Etat a accepté qu’ils y finissent leurs jours.   (AFP/RIA NOVOSTI - Egor Eryomov)
Radunitsa, «le jour de la réjouissance» : Ivan retrouve d’anciens proches. 

Cette fête est célébrée par les fidèles de l'Eglise orthodoxe orientale neuf jours après Pâques, cette année le 24 avril 2012. C’est un jour férié en Biélorussie.

Des laissez-passer officiels sont fournis pour que les anciens habitants puissent revenir honorer leurs morts. (REUTERS/Vasily Fedosenko)
Pique-nique près du cimetière, la veille de Radunitsa. 

Cette fête religieuse reste aussi l’occasion pour les habitants du village abandonné après la catastrophe nucléaire de retrouver les anciens, qui ont quitté la zone. ( REUTERS/Vasily Fedosenko)
Moment de recueillement au cimetière. 

Comme les autres visiteurs, la vieille dame profitera de cette visite annuelle pour nettoyer et refleurir les tombes. (REUTERS/Vasily Fedosenko)

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