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Les Polonais face à l'UE: oui, mais...
Membres de l’UE depuis 2004, les Polonais sont apparemment très ambivalents face à l’Europe. Ils aiment l’Union, mais sa complexité les effraye, explique Marek Mucha, journaliste au bureau de Sczcecin (ouest) de la télévision publique polonaise TVP.
Publié
Temps de lecture : 2min
Que pense-t-on de l’UE dans votre pays ?
En général, on en a une opinion positive. On apprécie les subventions venues de Bruxelles, l’amélioration du niveau de vie, ainsi que l’évolution des normes administratives et de bonne gouvernance. Et on se montre optimiste vis-à-vis de l’avenir du processus européen.
Mais dans le même temps, la bureaucratie de l’UE inquiète les Polonais. Ils ont parfois l’impression d’être confrontés à un gros monstre. Ils trouvent qu’il y a trop de directives venues de Bruxelles et celles-ci sont parfois reçues comme une menace. Par ailleurs, ils se disent insuffisamment informés de ce qui se passe dans les institutions de l’UE, ils ne comprennent pas bien leur fonctionnement. De leur côté, les médias ne font qu’exprimer des critiques et se montrent très souvent négatifs.
Plus spécifiquement en ce qui concerne le Parlement, nombre de Polonais expriment leur déception vis-à-vis de leurs élus. Ils pensent qu’ils ne sont pas au niveau et qu’ils sont surtout motivés par l’argent.
Y a-t-il un mouvement eurosceptique en Pologne ? Et que pense-t-on de l’euro ?
Je dirais que les eurosceptiques représentent 10 % de l’opinion. Pour autant, alors que dans leur majorité, les Polonais sont favorables au processus européen, ils restent méfiants face à l’euro. Et même si le gouvernement parle d’intégrer la monnaie unique, nombre d’hommes politiques sont opposés à une telle adhésion.
Pour beaucoup de gens, il est préférable de conserver notre devise, le zloty. Ils pensent que sa faiblesse favorise les exportations. De plus, dans la région de Sczcecin, voisine de l’Allemagne, ils ont vu concrètement que les prix ont beaucoup augmenté dans ce pays quand l’euro y a été introduit en 2002.
Dans ce contexte, comment la campagne des élections au Parlement européen est-elle ressentie dans votre pays ?
Je n’ai pas l’impression que les gens soient intéressés. Ils ne comprennent pas pourquoi ce scrutin les concerne, en quoi le Parlement peut avoir une influence sur leur vie.
Dans le même temps, pour l’instant, la campagne n’a pas encore vraiment commencé. On ne connaît même pas le nom des candidats.
En général, on en a une opinion positive. On apprécie les subventions venues de Bruxelles, l’amélioration du niveau de vie, ainsi que l’évolution des normes administratives et de bonne gouvernance. Et on se montre optimiste vis-à-vis de l’avenir du processus européen.
Mais dans le même temps, la bureaucratie de l’UE inquiète les Polonais. Ils ont parfois l’impression d’être confrontés à un gros monstre. Ils trouvent qu’il y a trop de directives venues de Bruxelles et celles-ci sont parfois reçues comme une menace. Par ailleurs, ils se disent insuffisamment informés de ce qui se passe dans les institutions de l’UE, ils ne comprennent pas bien leur fonctionnement. De leur côté, les médias ne font qu’exprimer des critiques et se montrent très souvent négatifs.
Plus spécifiquement en ce qui concerne le Parlement, nombre de Polonais expriment leur déception vis-à-vis de leurs élus. Ils pensent qu’ils ne sont pas au niveau et qu’ils sont surtout motivés par l’argent.
Y a-t-il un mouvement eurosceptique en Pologne ? Et que pense-t-on de l’euro ?
Je dirais que les eurosceptiques représentent 10 % de l’opinion. Pour autant, alors que dans leur majorité, les Polonais sont favorables au processus européen, ils restent méfiants face à l’euro. Et même si le gouvernement parle d’intégrer la monnaie unique, nombre d’hommes politiques sont opposés à une telle adhésion.
Pour beaucoup de gens, il est préférable de conserver notre devise, le zloty. Ils pensent que sa faiblesse favorise les exportations. De plus, dans la région de Sczcecin, voisine de l’Allemagne, ils ont vu concrètement que les prix ont beaucoup augmenté dans ce pays quand l’euro y a été introduit en 2002.
Dans ce contexte, comment la campagne des élections au Parlement européen est-elle ressentie dans votre pays ?
Je n’ai pas l’impression que les gens soient intéressés. Ils ne comprennent pas pourquoi ce scrutin les concerne, en quoi le Parlement peut avoir une influence sur leur vie.
Dans le même temps, pour l’instant, la campagne n’a pas encore vraiment commencé. On ne connaît même pas le nom des candidats.
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