Les réformes exigées en Grèce "sont presque impossibles à réaliser", a estimé Daniel Cohn-Bendit mercredi
"Vous êtes complètement fous", a-t-il lancé à l'adresse de la Commission européenne et des représentants des Etats de l'UE lors d'un débat sur le sujet au Parlement européen.
"Ce que doit faire le gouvernement Papandreou est pratiquement impossible", a-t-il affirmé, à propos des sacrifices salariaux et sociaux demandés.
"On ne donne pas le temps à Papandreou de trouver un consensus", a-t-il déploré. "Il faut créer une cohésion. Ca ne se décrète pas. Vous allez voir en Espagne et au Portugal s'il y a des problèmes", a-t-il pronostiqué.
Daniel Cohn-Bendit a ensuite fustigé les conditions des prêts consentis par les autres pays européens, qui se feront à un taux moyen de 5% alors que la plupart des Etats concernés pourront emprunter les fonds concernés à des taux moindres sur les marchés.
"On fait de l'argent sur le dos de la Grèce. C'est intolérable", s'est-il emporté. "J'ai l'impression que maintenant, dans les gouvernements, on dit 'I want to make money on the back of the Greece'", a-t-il accusé en référence à la revendication du Premier ministre britannique Margaret Thatcher en 1984, réclamant "I want my money back" pour protester contre la contribution du Royaume-Uni à la Politique agricole commune (PAC).
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