Cet article date de plus de douze ans.

Les relations franco-britanniques victimes de la crise de la zone euro ?

Les déclarations tendues entre Paris et Londres se multiplient ces derniers jours. La semaine dernière, la Grande-Bretagne s'est mise à l'écart d'un nouveau traité pour renforcer la discipline budgétaire à Bruxelles.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (John Schults Reuters)

Il y a d'abord eu le refus la semaine dernière de la Grande-Bretagne du principe d'un nouveau traité pour renforcer la discipline budgétaire de l'UE. Il y a ensuite eu les propos rapportés par le Canard Enchaîné : Nicolas Sarkozy aurait comparé le comportement de David Cameron pendant les négociations à celui d'un "gamin buté ". Il y a enfin eu l'histoire de cette poignée de main avec David Cameron, soit-disant "snobée" par Nicolas Sarkozy, à Bruxelles. La vidéo ci-dessous a défilé en boucle dans les médias britanniques.

Voilà en ce qui concerne l'épisode du sommet de Bruxelles la semaine dernière. Mais depuis, les responsables français ont également multiplié les attaques visant le Royaume-Uni. Dernier en date, ce matin, le ministre des Finances François Baroin déclarait : "C'est vrai que la situation économique de la Grande-Bretagne est aujourd'hui très préoccupante et qu'on préfère être Français que Britannique en ce moment sur le plan économiqu e".

"L a France a déclaré la guerre des mots à la Grande-Bretagne "

Hier c'est le Premier ministre en personne, François Fillon, qui relevait que "nos amis britanniques sont encore plus endettés que nous et ont un déficit plus élevé ", sans que les agences de notation "semblent le remarquer ". Des propos qui répondaient directement à ceux de Christian Noyer. Le gouverneur de la Banque de France appelait peu avant les agences de notation à dégrader la note du Royaume-Uni avant de s'attaquer aux pays de la zone euro.

Pour le Daily Telegraph , journal conservateur, il est très clair que "la France a déclaré la guerre des mots à la Grande-Bretagne ". De leur côté Paris et Londres tentent de calmer le jeu. Les deux dirigeants doivent se retrouver en début d'année prochaine pour un sommet bilatéral.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.