Les soldats britanniques menacés d'obésité à cause de la malbouffe
Le système de restauration militaire inciterait les soldats britanniques à manger hors de leur caserne, où ils choisissent trop souvent kebabs, frites et autres hamburgers.
Les coupes dans les budgets militaires peuvent avoir des conséquences inattendues. Comme l'explique The Express (en anglais) jeudi 5 mars, les militaires britanniques sont en effet de plus en plus nombreux - 32 000 ces trois dernières années - à rater les tests physiques obligatoires. En cause, un surpoids provoqué par un excès de kebabs et autres hamburgers. Résultat, depuis 2010, 25 000 soldats ont été déclarés "obèses", remettant en question l'efficacité de l'armée de Sa Majesté. Parmi eux, 3 000 marins et plus de 5 500 membres de l'armée de l'air, dont 1 500 femmes.
Une cantine médiocre et trop chère
Pour expliquer ce soudain engouement des soldats britanniques pour la junk food, un officier met en cause, dans un bulletin interne, le système de restauration militaire. Jusque-là, un montant était prélevé sur la paie de chaque soldat, permettant à celui-ci de se servir à volonté au mess (la cantine, dans le jargon militaire), où le repas était obligatoire. Mais depuis l'instauration du système "Payez ce que vous mangez", mis en place pour des raisons budgétaires, les soldats ont le choix de se restaurer à l'extérieur. Et ils ont tendance à choisir beaucoup trop souvent la malbouffe.
Un autre facteur explique la désertion des cantines par les militaires : la qualité de la nourriture serait en baisse alors que le prix des menus, lui, serait en forte hausse. Des responsables de l'armée ont reconnu le problème, qui ne pourra être réglé que lors de la renégociation des contrats des fournisseurs de repas. Mais le sujet est suffisamment problématique pour que l'armée britannique ait créé un groupe de travail sur l'obésité, composé d'experts qui planchent sur la meilleure façon d'améliorer la condition physique et les connaissances diététiques des troupes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.