Londres durcit la lutte contre l’extrémisme
Dans une interview publiée dans le Daily Telegraph, la ministre de l’Intérieur de David Cameron a déclaré que le plan du gouvernement porterait “sur toutes les formes de terrorisme, y compris l'extrême-droite”, même si la plus grande menace reste d'Al-Qaïda.
Les associations musulmanes qui ne condamnent pas explicitement la violence ou qui ont des positions islamistes radicales perdront leurs subventions publiques. Toutes les organisations qui prônent l'instauration de la charia (la loi islamique) à travers le pays risquent de perdre le soutien de l'État.
Les contrôles seront intensifiés dans les prisons et les universités.
Les médecins seront aussi sollicités pour identifier les “ personnes susceptibles d’être entrainées dans le terrorisme ”.
Le projet du gouvernement britannique est en fait une mise à jour du plan “Prevent” lancé il y a 4 ans, après les attentats de juillet 2005 dans les transports publics londoniens qui avaient fait 52 morts, et avaient été perpétrés par 4 jeunes musulmans britanniques.
_ Selon le Daily Telegraph, la stratégie “Prevent” identifie 25 collectivités locales à risque, dont certaines parties des agglomérations de Londres, Birmingham, Manchester, Leeds et Bradford.
Theresa May a déclaré que les universités ne prenaient pas la question de la radicalisation suffisamment au sérieux et qu'il était trop facile pour les extrémistes musulmans de former des groupes sur les campus.
Le Daily Mail a de son coté indiqué que le document gouvernemental identifie 40 universités présentant “un risque élevé de radicalisation ou de recrutement” de militants.
Selon le quotidien, qui cite la stratégie gouvernementale, plus de 30% des inculpés d'actes terroristes liés à Al-Qaïda en Grande-Bretagne seraient passés par l'université ou l'enseignement supérieur.
Le Conseil musulman britannique (MCB, plus grande association musulmane en Grande-Bretagne) s'est insurgé, contre ce qu'il a qualifié de “stigmatisation” des musulmans du Royaume-Uni.
Mikaël Roparz, avec agences
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