Cet article date de plus de douze ans.

Malgré la crise, la Croatie dit "oui" à l'Europe

La participation était faible pour ce scrutin jugé "crucial" par le gouvernement, vingt ans après la sortie du pays de la Yougoslavie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
De gauche à droite: le Premier ministre croate, Zoran Milanovic, le président, Ivo Josipovic, et le président du Parlement, Boris Sprem, trinquent après le "oui" à l'intégration européenne, le 22 janvier 2011 à Zagreb (Croatie). (REUTERS)

Un grand "oui", mais exprimé par peu de citoyens. Les Croates ont largement approuvé dimanche 22 janvier par référendum l'adhésion de leur pays à l'Union européenne, mais la participation a été très faible. Un point noir pour le gouvernement, qui jugeait ce scrutin "crucial", vingt ans après l'indépendance de ce pays d'ex-Yougoslavie.

Le "oui" s'est imposé avec plus de 66 % de voix, selon des résultats portant sur les bulletins dépouillés dans plus de 99 % des quelque 6 750 bureaux de vote ouverts.

Une entrée prévue pour mi-2013

L'intégration européenne actée sur le plan interne, c'est au tour désormais des Etats membres de l'UE de se prononcer. Le traité d'adhésion que la Croatie a signé en décembre devra être ratifié par chacun des 27 membres pour entériner son intégration dans le bloc européen. Son arrivée officielle dans le club est prévue pour le 1er juillet 2013.

Après la Slovénie en 2004, la Croatie sera la deuxième des six ex-républiques yougoslaves à adhérer à l'UE. Cette perspective était offerte à l'ensemble des pays des Balkans occidentaux.

Les autorités européennes affichent leur satisfaction

A Bruxelles, on ne cache pas sa joie, surtout quand les motifs de se réjouir se font rares à l'heure de la crise de la dette. Les présidents de l'UE et de la Commission européenne, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso, se sont fendus d'un communiqué commun pour assurer que la décision des Croates allait apporter "de nouvelles opportunités et renforcer la stabilité et la prospérité de leur nation".

Le voisin serbe a également salué la décision des urnes. Belgrade, dont les relations mouvementées avec la Croatie se sont graduellement améliorées, a été parmi les premiers à féliciter Zagreb. Le président de la Serbie, Boris Tadić, veut suivre l'exemple : son pays attend une réponse à sa demande de se voir octroyer le statut de candidat à l'adhésion.

La faible participation ternit le tableau

La déception vient du faible taux de participation, de l'ordre de 43,58 %. L'engouement a été bien inférieur à celui enregistré lors des élections législatives de décembre, selon la commission électorale du pays. Le gouvernement, installé il y a à peine un mois, a immédiatement assuré avoir reçu le "message" lancé par la population, qui souffre en raison de la difficile situation économique du pays.

Durant la campagne, les autorités se sont efforcées de dissocier la crise de la zone euro de la crise économique dont souffre la Croatie. La majorité assurait même aux électeurs que l'adhésion leur apporterait "un environnement financier et macroéconomique stable (...), ce qui va relancer le développement de l'économie".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.