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Crimée : sanctions en série contre la Russie

Après le rattachement de la Crimée à la Russie, annoncé par Vladimir Poutine, l'Union européenne réunie en sommet à Bruxelles a durci le train de sanctions visant plusieurs responsables russes et ukrainiens. L'Ukraine et les pays occidentaux ne reconnaissent pas cette annexion ratifiée ce jeudi par la chambre basse du Parlement. Barack Obama, lui, annonce des sanctions contre des responsables russes.

Cyril Destracque

Radio France

Publié le 20/03/2014 14:26 Mis à jour le 08/05/2014 01:03

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Pas question de participer au sommet Union européenne-Russie prévu en juin. Il est purement est simplement annulé. De Bruxelles, François Hollande a répondu à Vladimir Poutine qui a choisi d'annexer la Crimée. "Il y a suspension des relations politiques, la réunion ne peut avoir lieu dans ces conditions " a expliqué le président Français lors d'un point presse au sommet des dirigeants européens dans la capitale belge. Les dirigeants européens ont également demandé à la Commission européenne de préparer d'éventuelles sanctions économiques contre la Russie.

Outre l'annulation du sommet, l'Union européenne envisage d'autres réponses. "L'Union européenne doit préparer des sanctions économiques contre la Russie en cas d'escalade supplémentaire " ajoute François Hollande.

Ban Ki-moon, lui, s'est entretenu avec Vladimir Poutine et il s'est dit "préoccupé ". Le secrétaire général de l'ONU estime qu'il faudrait déployer en Ukraine des observateurs et, il prône pour un "dialogue honnête et constructif ".

La Russie inflexible

La Russie n'a pas tardé à réagir. Quelques heures à peine après que François Hollande et Barack Obama ont envisagé ces représailles, un porte-parole du Kremlin a indiqué que les listes des sanctions étaient "inacceptables ". Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a, lui, indiqué que Moscou ne reviendrait pas sur sa décision de rattacher la Crimée à la Russie.

Le dialogue n'est toutefois pas rompu entre les deux parties. Jeudi soir, un entretien téléphonique a eu lieu entre Chuck Hagel, secrétaire d'Etat américain à la Défense, et son homologue russe Sergueï Choïgu. Ce dernier l'a assuré : "Les troupes (russes) qui sont massées le long de la frontière y sont pour mener des exercices et n'ont aucune intention de traverser cette frontière pour entrer en Ukraine ". De toute façon, le ton a été donné par le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, présent au sommet de Bruxelles : "Nous répondrons fermement y compris par des moyens militaires à toute tentative de s'emparer de l'Ukraine ".

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