Désintox. Non, ce n'est pas un homme russe qui a agressé une femme ukrainienne et sa fille en France
Dans un tweet publié lundi 12 septembre, le média est-européen Nexta, très populaire pour le suivi de la guerre en Ukraine, rapporte des violences en pleine rue entre un homme russe et deux femmes ukrainiennes en France.
Des réfugiées ukrainiennes frappées par un ressortissant russe dans le sud de la France ? Dans un tweet publié lundi 12 septembre, le média est-européen Nexta, très populaire pour le suivi de la guerre en Ukraine, rapporte des violences en pleine rue, citant le directeur de l’association des Ukrainiens de France : « Hier à Roquebrune-Cap-Martin, un homme russe a frappé une mère et sa fille venue d’Izioum parce qu’elles écoutaient de la musique ukrainienne ».
L’affaire est remontée jusqu’à Kyiv, où le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré que « les agresseurs devaient être punis ».
Mais si ce fait divers, bien réel, illustre à sa manière la haine qui oppose les deux nations, il n'a rien à voir avec la version qui a circulé. Dans Nice Matin, les deux victimes avaient raconté avoir été attaquées après avoir croisé un groupe de quatre personnes. L'un d'entre eux les aurait frappées violemment. Les deux femmes disaient bien avoir identifié la nationalité russe de l'agresseur en expliquant « quand il a parlé, on a compris ».
Sauf qu'en réalité, comme l'a indiqué le procureur de Nice, l’homme mis cause et qui a reconnu les violences n'est pas russe... mais également d'origine ukrainienne. Il s’agit d’un ancien militaire de 33 ans. Tout en minimisant les coups, il a justifié son geste en disant avoir pensé que les deux femmes étaient russes et insultaient l’Ukraine.
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