Ukraine : l'Otan réclame le retrait des troupes russes

Article rédigé par franceinfo
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Des militaires à la frontière ukrainienne sur la base de Balaklava, en Crimée (Ukraine), le 1er mars 2014. (VIKTOR DRACHEV / AFP)

Les Occidentaux cherchent à empêcher une intervention militaire en Ukraine, alors que la Russie gagne progressivement le contrôle de la péninsule de Crimée.

Ce qu'il faut savoir

L'Ukraine se tient prête, mais perd peu à peu la Crimée. Dans cette province ukrainienne autonome pro-russe, où se trouvent les flottes russes et ukrainiennes sur la mer Noire, Moscou semble avoir pris le contrôle. Face à la menace d'une intervention militaire russe plus ample, l'Otan, réuni à Bruxelles, dimanche 2 mars, a durci le ton et réclamé le retrait des troupes russes du territoire ukrainien et le déploiement d'observateurs internationaux sur le terrain.

Le pays se "trouve au bord du désastre", à la suite de la "déclaration de guerre" de la Russie, a déclaré peu après le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk. "Nous appelons le président Poutine à retirer ses forces armées" d'Ukraine, a-t-il ajouté.

Voici l'essentiel des informations de la journée.

• Le ton monte entre Obama et Poutine. Barack Obama s'est montré ferme avec Vladimir Poutine, lors d'un entretien téléphonique de 90 minutes. Dans une mise en garde, les Etats-Unis ont exigé de la Russie qu'elle replie ses forces déployées en Crimée, faute de quoi elle s'exposait à un isolement international et à un impact "profond" sur ses relations avec Washington.  Le secrétaire d'Etat américain John Kerry fait planer la menace d'une exclusion de la Russie, déjà brandie en 2008 lors du conflit russo-géorgien, ainsi que des sanctions économiques et diplomatiques.

• L'Otan, réuni à Bruxelles, énonce ses exigences. Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, "vivement préoccupé", appelle Moscou et Kiev à chercher une solution pacifique au conflit. Il demande à la Russie de rappeler ses troupes dans ses bases et réclame le déploiement d'observateurs internationaux sur le terrain.

• Le G8 de Sotchi au cœur des tensions entre Moscou et les Occidentaux. La France et la Grande-Bretagne suspendent les préparatifs du G8 de Sotchi, prévu en juin. "Nous avons suspendu notre participation aux réunions préparatoires qui vont se tenir dans les prochains jours", explique une source diplomatique française, précisant que cette décision avait été "entérinée" lors d'une "réunion de crise" à l'Elysée entre François Hollande et Laurent Fabius. Londres emboîte le pas à Paris.

L'Ukraine prépare sa défense. Mobilisation des réservistes, surveillance accrue des centrales nucléaires : Kiev prend très au sérieux les menaces russes et accuse Moscou de lui avoir "déclaré la guerre". Pour l'instant, seule la péninsule de Crimée semble intéresser les forces russes, qui ont pris le contrôle de postes stratégiques et bloquent une unité des gardes-côtes ukrainiens.