Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron dénonce "un retour à l'âge des impérialismes et des colonies" à la tribune de l'ONU
Le chef de l'Etat, qui s'exprime à New York, lors de la 77e Assemblée générale des Nations unies (ONU), estime par ailleurs que l'invasion russe en Ukraine "devient menaçante pour la paix en Europe et celle du monde".
Ce qu'il faut savoir
La guerre en Ukraine était au cœur du discours d'Emmanuel Macron lors de la 77e Assemblée générale des Nations unies (ONU), à New York (Etats-Unis), mardi 20 septembre. Le chef de l'Etat a estimé que ce conflit ouvrait la voie à "d'autres guerres d'annexion" et menaçait "la paix en Europe et celle du monde". Il a fustigé "un retour à l'âge des impérialismes et des colonies", tout en "assumant la conduite du dialogue avec la Russie".
Dans ce discours au ton très affirmé, d'une trentaine de minutes, le président de la République critique également "les simulacres de référendums dans des territoires bombardés et désormais occupés". Il fait référence à l'annonce, un peu plus tôt dans la journée, de l'organisation de référendums d'annexion par la Russie, qui devraient être organisés dans quatre régions ukrainiennes du 23 au 27 septembre, selon les séparatistes. Ce direct est maintenant terminé.
L'Otan dénonce "une nouvelle escalade" dans la guerre. Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, dénonce les "simulacres de référendums" organisés par les autorités installées par Moscou dans quatre régions d'Ukraine, y voyant "une nouvelle escalade de la guerre de Poutine".
Kiev promet de "liquider" la "menace" russe et dénonce un "chantage" de la part de Moscou. Après l'annonce de la tenue de ces référendums, Kiev a réagi en promettant de "régler la question russe". "La menace ne peut être liquidée que par la force", a écrit sur Telegram le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriy Yermak, dénonçant un "chantage" de la part de Moscou, motivé par "la peur de la défaite".
Le conflit ukrainien au cœur de la 77e Assemblée générale des Nations unies. Les chefs d'Etat et de gouvernement vont se succéder à la tribune de l'ONU de mardi jusqu'à samedi à New-York (Etats-Unis). Une conférence marquée par l'absence du président russe, Vladimir Poutine, et de son homologue chinois, Xi Jinping.