Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky trouve "très blessant" le refus d'Emmanuel Macron de qualifier la situation dans son pays de "génocide"
Le président ukrainien s'est exprimé mercredi lors d'une conférence de presse avec les chefs d'Etat polonais, lituanien, estonien et letton, en visite à Kiev.
Ce qu'il faut savoir
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, n'a pas bien accueilli le refus, mercredi 13 avril, du président français Emmanuel Macron de dénoncer un "génocide" en Ukraine par l'armée russe. "S'ils sont vrais, de tels propos sont très blessants pour nous", a déclaré le président ukrainien lors d'une conférence de presse commune avec les chefs d'Etat polonais, lituanien, estonien et letton, en visite à Kiev. Ce direct est terminé.
Les Etats-Unis promettent une nouvelle aide militaire à l'Ukraine. En tout, ce sont 800 millions de dollars qui ont été débloqués, a annoncé mercredi la Maison Blanche dans un communiqué, avec des équipements plus lourds que ceux livrés jusqu'ici. Un peu plus tôt mercredi, le président américain Joe Biden a assuré qu'il "est de plus en plus clair que Poutine essaie simplement d'effacer l'idée même de pouvoir être un Ukrainien". Jusque-là, l'administration américaine n'avait pas prononcé ce mot, employé par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. De son côté, Moscou a interdit son territoire à 398 membres du Congrès des Etats-Unis, en représailles d'une mesure similaire prise par Washington le 24 mars.
Un cessez-le-feu humanitaire n'est "pas possible actuellement", estime le chef de l'ONU. Le secrétaire général de l'organisation, Antonio Guterres, espérait un cessez-le-feu humanitaire en Ukraine, mais il a semblé très pessimiste mercredi. Lors d'une conférence de presse, il a précisé que l'ONU attendait toujours des réponses de la Russie à des propositions concrètes pour des évacuations de civils et garantir un acheminement d'aide humanitaire dans les zones en guerre.
Moscou menace de frappes sur des centres de commandement à Kiev. Les forces armées russes ont menacé, mercredi, de frapper à nouveau la capitale ukrainienne, revenue sous contrôle ukrainien depuis le 2 avril. Ces menaces représailles font suite à des "tentatives de sabotage et de frappes des forces ukrainiennes sur des cibles sur le territoire de la Fédération de Russie", selon le ministère de la Défense russe. "Si de tels événements se poursuivent, des frappes seront menées par l'armée russe sur des centres de prise de décision, y compris à Kiev, ce que l'armée russe s'est retenue de faire jusqu'à présent", a déclaré Igor Konachenkov, porte-parole du ministère de la Défense russe.
L'Ukraine "est une scène de crime", affirme le procureur de la Cour pénale internationale. Le procureur de la CPI, le Britannique Karim Khan, a qualifié mercredi le pays de "scène de crime", lors d'une visite à Boutcha, près de Kiev, où des centaines de corps de civils ont été retrouvés après le départ des troupes russes. "Nous sommes ici parce que nous avons de bonnes raisons de penser que des crimes relevant de la compétence de la cour sont commis", a-t-il déclaré. "Nous devons transpercer le brouillard de la guerre pour parvenir à la vérité."
De nouvelles candidatures à l'Otan ? La Finlande se décidera "d'ici quelques semaines" sur une candidature à l'Otan, en conséquence de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a affirmé sa Première ministre. La Suède n'exclut pas non plus de rejoindre l'Alliance face à la menace russe.