Guerre en Ukraine : Kiev souhaite une visite d'Emmanuel Macron avant la fin de la présidence française de l'UE, le 30 juin

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Le président de la République, Emmanuel Macron, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Kiev (Ukraine), le 8 février 2022. (SERGEI SUPINSKY / AFP)

Le président français ne s'est pas rendu en Ukraine depuis le début de l'invasion russe.

Ce qu'il faut savoir

"Il est le bienvenu, peu importe quand." Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a souhaité, mardi 31 mai, que le président français Emmanuel Macron, qui ne s'est pas rendu depuis le début de la guerre en Ukraine, visite Kiev avant la fin de la présidence française de l'UE le 30 juin. "Le meilleur serait qu'il vienne avec d'autres livraisons d'armes pour l'Ukraine, voici l'aide la plus précieuse que nous pouvons recevoir de la France", a déclaré Dmytro Kouleba dans une interview à la chaîne française LCI. Emmanuel Macron s'était toutefois rendu à Moscou puis à Kiev, les 7 et 8 février, avant l'invasion russe le 24 février. Ce direct est désormais terminé.

 "La majeure partie" de Severodonetsk sous contrôle russe. C'est une ville-clé de la bataille pour le Donbass. "La majeure partie" de Severodonetsk, dans l'est de l'Ukraine, est désormais sous contrôle de l'armée russe, a annoncé mardi le gouverneur de la région de Louhansk, Serguiï Gaïdaï. "Malheureusement, aujourd'hui, les soldats russes contrôlent la majeure partie de la ville", a-t-il indiqué à la télévision ukrainienne, estimant Severodonetsk "détruite à 90%". Le gouverneur a également annoncé qu'un "réservoir d'acide nitrique" d'une usine chimique de Severodonetsk avait été "touché" par une frappe russe. Il a appelé les habitants à ne pas sortir des abris anti-aériens en raison des risques d'émanations toxiques.

 "Quelques milliers" de crimes de guerre présumés. La justice ukrainienne a identifié "quelques milliers" d'affaires de crimes de guerre présumés dans le Donbass, a déclaré mardi 31 mai la procureure générale ukrainienne, Iryna Venediktova, lors d'une conférence de presse dans la ville de La Haye, aux Pays-Bas. Elle a précisé qu'il s'agissait notamment de soupçons de transferts de personnes, des adultes mais aussi possiblement des enfants, dans différentes parties de la Fédération de Russie. Ces affaires peuvent aussi concerner des tortures, des meurtres de civils et des destructions d'infrastructures civiles, a-t-elle ajouté. 

 "Investir davantage" dans la défense européenne. Lors d'un court échange avec les journalistes, Emmanuel Macron a résumé mardi 31 mai après-midi les sujets traités lors du sommet européen à Bruxelles qui s'achève, dédié aux sanctions contre la Russie. Après avoir rappelé le sixième paquet de sanctions adopté lundi, le président a notamment annoncé que les 27 ont "acté le besoin d'investir davantage" dans la défense, "au-delà des 500 millions d’euros", sans donner de chiffre précis. 

Gazprom suspend les livraisons de gaz aux Pays-Bas. L'arrêt des livraisons de gaz russe au néerlandais GasTerra a débuté mardi 31 mai. "Gazprom a cessé totalement ses livraisons de gaz à la société GasTerra B.V. (Pays-Bas) du fait du non-paiement en roubles", a annoncé le géant russe. En réplique aux sanctions imposées par l'Union européenne, Vladimir Poutine a réclamé que les acheteurs de gaz russe de pays "inamicaux" payent en roubles sous peine d'être privés d'approvisionnements, en dépit de contrats prévoyant des paiements en euros ou en dollars. Le groupe GasTerra avait refusé. Les Néerlandais dépendent de la Russie pour environ 15% de leurs approvisionnements en gaz, selon le gouvernement.

Le journaliste Frédéric Leclerc-Imhoff tué. Le journaliste reporter d'images Frédéric Leclerc-Imhoff est mort, lundi en Ukraine. Travaillant pour BFMTV et âgé de 32 ans, il se trouvait "à bord d’un bus humanitaire, aux côtés de civils contraints de fuir pour échapper aux bombes russes", a annoncé Emmanuel Macron sur Twitter.