Guerre en Ukraine : un marin et 27 autres disparus dans le naufrage du navire "Moskva", annonce Moscou
Il s'agit du premier bilan officiel communiqué par la Russie depuis le naufrage du croiseur le 14 avril dernier.
Ce qu'il faut savoir
Premier bilan pour le naufrage du Moskva. Alors que le Kremlin refusait de se pronnoncer sur les témoignages faisant état de pertes depuis le naufrage, le 14 avril, de son croiseur en mer Noire jusqu'ici, le ministère russe de la Défense a annoncé vendredi 22 avril qu'un marin était mort et que 27 autres étaient toujours portés disparus. Il a ajouté que les 396 autres personnes se trouvant à bord avaient été évacuées. Ce direct est maintenant terminé.
Le secrétaire général de l'ONU se rendra en Russie. Antonio Guterres sera reçu par Vladimir Poutine mardi prochain, a annoncé le Kremlin vendredi. Il s'agit de leur première rencontre depuis le début de l'invasion de l'Ukraine. Antonio Guterres rencontrera également lors de son déplacement à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a précisé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes.
Trêve possible dans l'usine Azovstal à Marioupol ? L'armée russe s'est dite prête, vendredi, à observer "à tout moment" une trêve "sur tout ou une partie" du site industriel d'Azovstal. "Le point de départ de cette pause humanitaire sera la levée par les formations armées ukrainiennes de drapeaux blancs sur tout ou une partie d'Azovstal", a dit le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Il assure que les civils évacués auront le choix de rejoindre des territoires sous contrôle ukrainien ou russe, que les soldats ukrainiens seront bien traités et que les blessés seront soignés.
L'armée russe dit viser le "contrôle total du Donbass et du sud" du pays. "Cela permettra d'assurer un couloir terrestre vers la Crimée, ainsi que de peser sur des infrastructures vitales de l'économie ukrainienne, les ports de la mer Noire à travers lesquels se font les livraisons de produits agricoles, métallurgiques", énumère un haut responsable militaire, le général Roustam Minnekaïev, cité par les agences de presse russes vendredi.
L'ONU accuse Moscou de possibles "crimes de guerre". Les Nations unies ont accusé l'armée russe, vendredi, d'actions "pouvant relever des crimes de guerre". Des enquêteurs des droits humains de l'ONU ont notamment documenté le "meurtre, y compris certains par exécution sommaire" de 50 civils dans la ville de Boutcha, en banlieue de Kiev
Pas d'évacuations vendredi. Aucun couloir d'évacuation de civils ne pourra être organisé en Ukraine vendredi, a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk. La situation sur les routes est jugée trop "dangereuse". Jeudi, trois bus d'évacuation partis de Marioupol avaient pu rejoindre Zaporijjia, une grande ville du sud-est du pays, avec 79 civils à bord. Les responsables ukrainiens affirmaient avoir voulu évacuer beaucoup plus de civils, mais accusaient les forces russes d'avoir ciblé une route utilisée par des personnes fuyant les combats.
La bataille de Marioupol se poursuit. La ville portuaire du sud du Donbass "continue de résister à la Russie, malgré tout ce que disent les occupants", a déclaré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, jeudi, dans une allocution vidéo. Les Russes "ne peuvent que retarder l'inévitable, le moment où les envahisseurs devront quitter notre territoire, en particulier Marioupol", a-t-il ajouté. Peu avant, Moscou avait assuré avoir "libéré" la ville, à l'exception de la poche de résistance d'Azovstal. Selon Kiev, l'armée russe n'a pas assez de troupes pour encercler l'usine où se sont réfugiés les derniers combattants.