Ukraine : l'ONU souhaite une "enquête indépendante" sur de "possibles crimes de guerre" à Boutcha niés par la Russie
La procureure ukrainienne Iryna Venediktova a dénoncé des "crimes de guerres brutaux de la Russie".
Ce qu'il faut savoir
Alors que l'Ukraine a annoncé que la région de Kiev était désormais "libérée", des témoignages font état de meurtres de civils. A Boutcha, plusieurs dizaines de cadavres, ont été découverts gisant dans les rues de cette banlieue de la capitale, ce qui a conduit le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à réclamer sur Twitter une "enquête indépendante" sur ces exactions. Ce direct est désormais terminé.
Des crimes condamnés unanimement. Se joignant au concert de réactions outragées de la communauté internationale, Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, a condamné "avec la plus grande fermeté" les actes commis par l'armée russe contre des civils dans plusieurs villes ukrainiennes, notamment à Boutcha, et appelé à ce que "leurs responsables soient jugés et condamnés".
La Russie dément avoir procédé à des exactions à Boutcha. Le ministère de la Défense russe a démenti avoir mené des "actions violentes" à l'encontre des civils dans cette localité près de Kiev et a accusé le pouvoir ukrainien d'avoir fabriqué "toutes les photos et vidéos publiées".
Plusieurs centaines de corps retrouvés dans les environs de Kiev. Selon la procureure ukrainienne Iryna Venediktova, 410 corps de civils ont été retrouvés dans les territoires libérés près de Kiev, à Boutcha, mais aussi Gostomel et Irpin, a-t-elle affirmé sur Facebook. Selon elle, 140 corps ont déjà été examinés.
Des avancées dans les négociations ? Le négociateur en chef ukrainien affirme que Moscou a accepté "oralement" les principales propositions de son pays. "La partie ukrainienne a adopté une approche plus réaliste des questions liées au statut neutre et dénucléarisé de l'Ukraine", a affirmé le responsable russe des pourparlers, en précisant qu'aucun projet d'accord n'était encore prêt.