Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron a dit à Volodymyr Zelensky être favorable à des sanctions ciblant le charbon et le pétrole russes

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Emmanuel Macron, dans la cour de l'Elysée, le 21 mars 2022. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Le président français et son homologue ukrainien se sont entretenus par téléphone mardi.

Ce qu'il faut savoir

Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky se sont entretenus par téléphone, mardi 5 avril. Selon l'Elysée, ils ont notamment abordé les sanctions européennes à l’encontre de la Russie. Emmanuel Macron a précisé qu’une discussion aurait lieu mercredi entre Européens sur un cinquième paquet de sanctions et que "la France était en faveur de mesures ciblant le charbon et le pétrole russes". Il "a aussi fait part à son homologue du choc et de l’émotion provoqués en France par les images des crimes commis à Boutcha et dans d'autres localités", souligne l'Elysée. 

Volodymyr Zelensky dénonce l'inaction de l'ONU. Invité à s'exprimer face au Conseil de sécurité de l'ONU, mardi 5 avril, Volodymyr Zelensky a dénoncé l'inaction de l'institution. "Où est le Conseil de sécurité ? Où est la paix au nom de laquelle a été créée l'ONU ? Cette organisation est censée assumer sa fonction : arrêter les agresseurs, rétablir la paix par la force", a-t-il insisté. Le président ukrainien a notamment demandé à ce que le droit de veto de la Russie au Conseil de sécurité de l'ONU lui soit retiré. Il a également réclamé que la Russie soit "tenue responsable" pour "les pires crimes de guerre" depuis la Seconde Guerre mondiale, selon lui.   

 Anthony Blinken dénonce une "campagne délibérée pour tuer, torturer, violer""Ce que nous avons vu à Boutcha n'est pas l'acte isolé d'une unité dévoyée. C'est une campagne délibérée pour tuer, torturer, violer, commettre des atrocités", a déclaré le chef de la diplomatie américaine. 

 Le Pnat ouvre une enquête pour "crimes de guerre". Le Parquet national antiterroriste français (Pnat) annonce dans un communiqué avoir ouvert mardi trois enquêtes contre X des chefs de "crimes de guerre" susceptibles d'avoir été commis contre des ressortissants français au cours des dernières semaines en Ukraine. Ces enquêtes concernent des faits susceptibles d'avoir été commis à Marioupol entre le 25 février et le 16 mars, à Hostomel entre le 1er et le 12 mars, et à Tchernihiv depuis le 24 février.

 Moscou nie "catégoriquement" ces accusations. La Russie va présenter lundi aux Nations unies des "documents" montrant, selon elle, la "vraie nature" des événements à Boutcha, a annoncé son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Le Kremlin dément toute implication dans ces massacres, assurant que les images des charniers sont "fausses".

Des dizaines de diplomates russes expulsés. Les membres de l'Union européenne et leurs alliés veulent décider "cette semaine" de nouvelles sanctions économiques contre Moscou. Plusieurs Etats membres ont par ailleurs annoncé l'expulsion concertée de dizaines de diplomates russes, une mesure qui va "détériorer" les relations avec la Russie, a prévenu le Kremlin.