Guerre en Ukraine : le G7 exige le libre accès des inspecteurs de l'AIEA à la centrale de Zaporijjia
"Le personnel de l'AIEA doit pouvoir accéder à toutes les installations nucléaires de l'Ukraine en temps voulu, en toute sécurité et en toute liberté", exige le G7, alors que l'Agence internationale de l'énergie atomique a annoncé ce matin envoyer une équipe sur place.
"Nous soulignons que toute tentative de la Russie de déconnecter la centrale du réseau électrique ukrainien serait inacceptable." Les pays du G7, "profondément préoccupés" par les risques d'accident nucléaire dans la centrale ukrainienne de Zaporijjia, occupée depuis le mois de mars par l'armée russe, ont demandé, lundi 29 août, la garantie de l'accès "en toute liberté" du personnel de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à cette centrale. Dans une déclaration, le groupe des directeurs du G7 sur la non-prolifération souligne que la centrale nucléaire ne doit "pas être utilisée pour des activités militaires ou le stockage de matériel militaire".
Le G7 "reste profondément préoccupé par la menace sérieuse que le contrôle des installations nucléaires ukrainiennes par les forces armées russes fait peser sur la sûreté et la sécurité de ces installations", selon la déclaration. "Ces actions augmentent considérablement le risque d'un accident ou d'un incident nucléaire et mettent en danger la population de l'Ukraine, des Etats voisins et de la communauté internationale", met en garde le G7, présidé cette année par l'Allemagne.
"Le personnel de l'AIEA doit pouvoir accéder à toutes les installations nucléaires de l'Ukraine en temps voulu, en toute sécurité et en toute liberté", exige le G7.
Zaporijjia cristallise les inquiétudes des Occidentaux
Le directeur général de l'AIEA a annoncé lundi matin le départ d'une équipe de l'agence vers la centrale de Zaporijjia. La centrale, où sont situés six des quinze réacteurs ukrainiens, a été prise par les troupes russes début mars, peu après le lancement de l'invasion le 24 février, et se trouve près de la ligne de front dans le sud. Alors que Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de procéder à des bombardements à proximité du complexe et de mettre ainsi le site en péril, l'opérateur ukrainien Energoatom avait mis en garde samedi contre des risques de fuites radioactives et d'incendie après de nouvelles frappes.
Entre jeudi et vendredi, la centrale et ses six réacteurs de 1 000 mégawatts chacun ont été "totalement déconnectés" du réseau national à cause de dommages sur les lignes électriques, selon Kiev, avant d'être reconnectés et remis en route.
Alors que le sort de cette centrale nucléaire cristalliste les inquiétudes des Occidentaux, l'ONU a par ailleurs appelé à cesser toute activité militaire aux alentours.
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