Guerre en Ukraine : Kiev propose à la Russie des pourparlers à côté du site d'Azovstal à Marioupol
Des combattants et civils ukrainiens sont toujours retranchés dans cette ville en grande partie sous contrôle russe.
Ce qu'il faut savoir
L'Ukraine a proposé à la Russie des pourparlers à côté du vaste complexe métallurgique Azovstal à Marioupol, a annoncé dimanche 24 avril la présidence ukrainienne. "Nous avons invité les Russes à tenir une session spéciale de pourparlers juste à côté du site d'Azovstal", a déclaré lors d'un briefing un conseiller de Volodymyr Zelensky, Oleksiï Arestovitch, ajoutant "attendre la réponse" de la délégation russe. Dans cette ville en grande partie sous contrôle russe, des combattants et civils ukrainiens sont toujours retranchés. Ce direct est terminé.
L'ONU a appelé à une trêve "immédiate" à Marioupol, pour permettre l'évacuation de quelque 100 000 civils encore coincés dans ce port ukrainien presque entièrement contrôlé par l'armée russe. "Il faut une pause dans les combats tout de suite pour sauver des vies. Plus nous attendons, plus les vies seront menacées", a affirmé le coordinateur de l'ONU en Ukraine.
Des responsables américains attendus à Kiev. Le ministre américain de la Défense, Llyod Austin, et le secrétaire d'Etat Antony Blinken sont attendus à Kiev dimanche. Ils doivent discuter des livraisons d'armes américaines à l'Ukraine, avait précisé la veille Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien les voudrait "encore plus lourdes et puissantes" face à l'armée russe.
"Il faudra cinquante ans pour déminer" l'Ukraine, a estimé Perrine Benoist, la directrice de la réduction de la violence armée pour l'ONG Handicap International. Selon un responsable des services de déminage de la Sécurité civile ukrainienne, des engins explosifs encore actifs sont présents sur près de la moitié du territoire du pays.
De violents combats dans le sud et l'est du pays. Samedi matin, l'armée russe a dit avoir procédé à 1 098 frappes avec de l'artillerie et des roquettes en 24 heures. "Ils bombardent littéralement tout, (...) tout le temps", a écrit le gouverneur de la région de Louhansk sur Telegram, appelant la population à évacuer. Six civils ont été tués par des frappes dans cette zone.