Ukraine : Viktor Ianoukovitch annonce avoir conclu une "trêve" avec les opposants
Le pays a connu sa journée la plus meurtrière, mardi, depuis le début du mouvement de protestation. Au moins 26 personnes ont été tuées dans les affrontements entre la police et les manifestants.
Ce qu'il faut savoir
Au lendemain d'une nouvelle flambée de violences à Kiev, la communauté internationale s'émeut de la tournure prise par la crise politique en Ukraine. Et dans la capitale ukrainienne, la tension est à son comble, mercredi 19 février. La veille, l'assaut des policiers anti-émeute contre les opposants au président Viktor Ianoukovitch, et les affrontements qui ont suivi jusque tard dans la nuit, ont fait 26 morts, dont dix policiers et un journaliste, mais aussi 241 blessés.
• Des pourparlers avec l'opposition. Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a annoncé avoir conclu une "trêve" avec les chefs de file de l'opposition et a ajouté que des négociations allaient débuter pour éviter de nouvelles effusions de sang.
• Opération antiterroriste dans toute l'Ukraine. Le service de sécurité nationale, le SBU, a annoncé une vaste opération antiterroriste dans toute l'Ukraine, arguant que "les groupes extrémistes et radicaux menacent par leurs actions la vie de millions d'Ukrainiens". Plus de 1 500 armes à feu et 100 000 munitions sont passées "entre les mains des criminels" depuis mardi, selon le SBU.
Condamnations et demandes de sanctions. La Maison Blanche et plusieurs pays européens condamnent les violences et menacent de sanctionner le régime, jugé responsable de la répression. La chef de la diplomatie européenne évoque cette possibilité pour la première fois. Une réunion d'urgence des ministres européens des Affaires étrangères est prévue jeudi à Bruxelles, où il sera question de ces éventuelles sanctions. Juste avant, les chefs de la diplomatie française, allemande et polonaise doivent se rendre à Kiev.