Guerre en Ukraine : 12 300 civils tués, dont plus de 650 enfants, depuis le début du conflit, selon un bilan établi par l'ONU
"Depuis février 2022, le conflit a tué plus de 12 300 civils, dont plus de 650 enfants" et a blessé "plus de 27 800" civils, écrit l'ONU mercredi 8 janvier, dans un compte-rendu de la présentation du 41e rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH). Toujours selon ce bilan, "plus de 700 établissements médicaux et 1 500 écoles et collèges ont également été endommagés ou détruits".
Lors de la présentation de ce rapport, le Bureau des droits de l'homme de l'ONU s'est dit "profondément préoccupé" par l'impact sur les civils de "l'utilisation accrue des drones russes à longues portées et de nouvelles armes" dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine. Nada Al-Nashif, la Haute-Commissaire adjointe aux droits de l’homme de l’ONU, a déploré l'intensification des opérations russes "pour s’emparer de nouveaux territoires dans l’est de l’Ukraine, avec un impact sévère sur les civils dans les zones de la ligne de front, en particulier dans les régions de Donetsk, Kherson et Zaporijjia".
Des militaires et des civils exécutés par les Russes
La cheffe adjointe des droits de l’homme de l’ONU s’est également inquiétée de "l’augmentation significative des allégations crédibles d’exécutions de militaires ukrainiens capturés par les forces armées russes". Au total, depuis le début du conflit, l'ONU a vérifié l'exécution de 68 militaires ukrainiens capturés par les forces armées russes. Le HCDH a aussi vérifié "l’exécution sommaire de 170 civils depuis le 24 février 2022 dans des zones contrôlées par les forces armées russes, y compris dans des lieux de détention".
Enfin, le rapport dénonce des mauvais traitements réservés aux prisonniers de guerre russes détenus en Ukraine, qui ont déclaré avoir été soumis "à des tortures et à des mauvais traitements, allant de sévères passages à tabac à des violences sexuelles et à des attaques de chiens, la plupart du temps dans des lieux de transit avant d’atteindre les lieux d’internement officiels".
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