Guerre en Ukraine : allié des Russes, la Chine joue sur plusieurs fronts
Pékin s'oppose aux sanctions économiques contre la Russie et ne condamne pas l'invasion de l'Ukraine. D'un autre côté, il n'est pas question d'entacher les relations avec les Américains et les Européens qui demeurent les principaux alliés économiques du pays.
Il y a un mois, Xi Jinping accueillait Vladimir Poutine pour une 38ème rencontre entre les deux hommes. L'occasion de vanter "une amitié sans limite" et "une coopération sans interdit" entre les deux pays. Depuis, il y a eu l'invasion russe que la Chine ne condamne pas et des sanctions économiques sans précédents contre la Russie, venant de toutes parts, sauf de Pékin. "Nous sommes fermement opposés aux sanctions", a déclaré Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères. Comme un symbole, les Chinois ont levé les restrictions à l'importation de blé russe au premier jour de la guerre.
La Chine ne veut pas perdre l'Europe et les Etats-Unis
Céréales, matières premières et essentiellement hydrocarbures. La Chine en redemande et cela tombe bien, Moscou en a à revendre. Cette semaine, les deux pays ont signé un accord de construction d'un second gazoduc, reliant la Russie à la Chine. Entre les deux voisins les affaires continuent. La Chine peut atténuer la douleur infligée par les sanctions, mais avec prudence. Depuis l'exclusion du système Swift des banques russes, les banques chinoises n'ont pas volé à leur secours. "Jeu d'équilibriste de Pékin qui ne voit pas d'un mauvais œil cette nouvelle dépendance de Moscou à son égard, mais qui ne veut pas non plus sacrifier sa relation avec les Etats-Unis et l'Union Européenne, ses principaux partenaires économiques", précise Arnaud Miguet, correspondant pour France TV Chine.
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