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Guerre en Ukraine : après plusieurs attaques de drones, la Russie évacue des enfants des zones frontalières

Les autorités russes annoncent l'évacuation d'enfants de la région de Belgorod, à la frontière avec l'Ukraine. Quelque 300 enfants ont déjà été envoyés à plus de 250 kilomètres de là.
Article rédigé par franceinfo
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L'entrée de la ville russe de Belgorod, à quelque 40 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine, le 28 mai 2023. (OLGA MALTSEVA / AFP)

La Russie a de nouveau été visée par des attaques de drones et des bombardements dans la nuit du mardi 30 au mercredi 31 mai, au lendemain d'une attaque de drones sans précédent sur Moscou. La situation reste tendue dans le pays et les autorités russes ont même annoncé l'évacuation d'enfants de la région de Belgorod. 

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Après des jours d'incursions et de bombardements sur les villages frontaliers, le gouverneur de la ville de Belgorod a annoncé l'évacuation d'enfants des districts de Shebekino et Graïvoron où un poste frontière a été attaqué le 22 mai par des opposants russes qui se battent aux côtés des Ukrainiens. Quelque 300 enfants sont déjà partis, envoyés en camp de vacances dans la région de Voronej, à environ 250 kilomètres vers l'Est. Le 30 mai au soir, deux raffineries de la région de Krasnodar dans le sud de la Russie, au bord de la mer Noire, ont été visées par des attaques de drones. En Ukraine occupée, dans la région de Lougansk, un bombardement sur un élevage de volailles a fait cinq morts et 19 blessés d'après les autorités. 

Ces nouvelles opérations montrent une nouvelle fois la capacité de frappes en profondeur que l'Ukraine est en train de développer. Les raffineries visées, sont des centres de production très importants pour la Russie se trouvant à plus de 300 kilomètres de la ligne de front. Les attaques de drones sur Moscou perturbent beaucoup les analystes russes qui se demandent comment ces appareils ont pu survoler des centaines de kilomètres de territoire russe sans être interceptés, même si cela s'était déjà produit. Certains se demandent même s'ils n'ont pas été lancés depuis la Russie, ce qui signifierait que des équipes sont capables d'opérer clandestinement, ce qui n'est guère plus rassurant pour le Kremlin.

Les autorités russes parlent de huit drones sur Moscou, d'autres sources en évoquent une vingtaine

Face à cela, les autorités russes ont pour l'instant tendance à minimiser les attaques de ces derniers jours. Le 30 mai, la télévision publique relatait les attaques de drones sur Moscou mais insistait sur le fait que les drones n'avaient fait que des dégâts mineurs et que tout le monde avait gardé son calme. Le ministère de la Défense parlait de huit drones, quand d'autres sources en évoquaient plutôt une vingtaine. Le Procureur général a appelé les Russes à ne pas relayer n'importe quelle vidéo sur les réseaux sociaux sous peine de poursuites, ce qui en fait une menace à peine voilée. 

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Il n'y a pas de menace pour les habitants de Moscou martelait le porte-parole du Kremlin Dimitri Peskov qui a également précisé le 31 mai au matin, qu'il n'était pas question d'étendre la loi martiale à tout le pays. Néanmoins, il y a des signes qui ne trompent pas. D'abord, Vladimir Poutine a réagi extrêmement vite le 30 mai, et il rare que le président russe réagisse à chaud quand il s'agit de mauvaises nouvelles. Même s'il a lui aussi minimisé, il a reconnu que la Russie devait améliorer ses défenses anti-aériennes. L'annonce de l'évacuation des enfants des districts de la région de Belgorod trahit clairement la conviction qu'ont les autorités russes que ces attaques sur leur territoire ne sont pas terminées et que la Russie ne peut en l'état s'en prémunir complètement.

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