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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du 14 mars

Les tensions étaient vives entre Moscou et Washington, mardi soir, après la chute d'un drone américain en mer Noire.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Un habitant au milieu des décombres à Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, le 14 mars 2023. (NARCISO CONTRERAS / ANADOLU AGENCY / AFP)

La situation diplomatique s'est tendue entre les autorités américaines et russes, mardi 14 mars, alors que les premières ont accusé les secondes d'avoir causé la chute d'un de leurs drones en mer Noire, ce que Moscou dément. Plus tôt dans la journée, au moins une personne a été tuée et trois autres blessées dans un bombardement russe du centre de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine.

Franceinfo revient sur les faits marquants de la journée sur le front de la guerre en Ukraine.

Washington accuse Moscou d'avoir causé la chute d'un drone américain, ce que dément la Russie

L'armée russe a reconnu que deux de ses chasseurs avaient intercepté mardi un drone américain en mer Noire mais assuré qu'ils ne l'avaient pas heurté ni n'avaient entraîné sa chute. "Les chasseurs russes n'ont pas utilisé leurs armements, ne sont pas entrés en contact avec le drone et sont rentrés sans encombre à leur base", a ajouté le ministère de la Défense russe.

Les Etats-Unis ont annoncé avoir convoqué l'ambassadeur russe à Washington. "Nous sommes en contact directement avec les Russes, au niveau des hauts responsables, afin de leur transmettre notre forte objection face à cette interception peu sûre et non-professionnelle qui a provoqué la chute de notre drone", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price. 

Au moins un mort et trois blessés dans un bombardement à Kramatorsk

Au moins une personne a été tuée et trois autres blessées dans un bombardement russe du centre de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé sur Facebook le président Volodymyr Zelensky. Six immeubles résidentiels ont été endommagés, a-t-il précisé, ajoutant que les opérations de secours se poursuivent. Le maire de la ville a lui fait état de 25 immeubles endommagés.

La Lituanie a qualifié mardi le groupe Wagner d'"organisation terroriste" pour ses activités en Ukraine. Ce groupe de mercenaires russes est notamment présent à Bakhmout, une ville que Moscou tente de prendre depuis l'été, au prix de lourdes pertes et où les Ukrainiens cherchent à "gagner du temps" pour se préparer à une contre-offensive qui ne devrait, selon eux, pas tarder.

Des munitions au phosphore tirées sur une localité près de Bakhmout

Des munitions incendiaires au phosphore blanc ont été tirées mardi par les Russes sur une zone sans habitation à Tchassiv Iar, près de Bakhmout, ont constaté des journalistes de l'AFP. Deux projectiles ont été lancés à cinq minutes d'intervalle dans l'après-midi, sur une route à la sortie sud de la localité et conduisant à Bakhmout.

Les munitions au phosphore sont des armes incendiaires dont l'usage est interdit contre des civils, mais pas contre des cibles militaires, en vertu d'une Convention signée en 1980 à Genève. Kiev a accusé Moscou de les avoir utilisées à plusieurs reprises depuis le début du conflit, notamment contre la population civile, ce que l'armée russe rejette catégoriquement.

Céréales ukrainiennes : les consultations se poursuivent après une proposition russe

Des consultations à Genève sur une prolongation de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes qui a permis d'atténuer une crise alimentaire mondiale se poursuivent mardi après une proposition russe la limitant à deux mois, rendant incertain son maintien. "Les Nations unies feront tout leur possible pour préserver l'intégrité de l'accord et assurer sa continuité", a déclaré Jens Laerke, un porte-parole de l'agence humanitaire des Nations unies (OCHA), dont le patron, Martin Griffiths, est au coeur des négociations.

En Russie, des poètes opposés à la guerre inculpés

Trois poètes russes, emprisonnés après avoir participé à une lecture contre le conflit en Ukraine, ont été accusés d'avoir menacé "la sécurité de l'Etat" et inculpés, a déclaré à l'AFP l'avocat de l'un d'entre eux. Selon Leonid Soloviov, les trois jeunes hommes sont poursuivis pour "appels publics à commettre des activités contre la sécurité de l'Etat", mais également pour "incitation à la haine" en "groupe organisé". Ils risquent au total dix ans de prison pour ces deux chefs d'accusation, a précisé l'avocat.

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