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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 30 avril

Le président français s'est entretenu par téléphone avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zlensky.
Article rédigé par franceinfo
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Les soldats ukrainiens, près de la ville de Bakhmout, dans l'est du pays, le 30 avril 2023. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

L'armée ukrainienne devrait, d'ici la mi-mai, lancer une contre-offensive de grande ampleur. Mais dans l'attente de ce qui pourrait marquer un nouveau tournant dans le conflit, initié par l'offensive russe en Ukraine, en février 2022, l'armée russe a annoncé le remplacement de son chef logistique, alors que le chef du groupe paramilitaire Wagner a continué, dimanche 30 avril, de réclamer davantage de munitions. 

Le chef du groupe Wagner craint que la contre-offensive ukrainienne ne soit "une tragédie"

"Nous n'avons que 10-15% des munitions dont nous avons besoin", a souligné le patron de Wagner, Evguéni Prigojine, dans une interview accordé à un correspondant de guerre pro-Kremlin. Le chef de la milice paramilitaire, laquelle se trouve en première ligne dans les combats autour de la ville de Bakhmout, a rendu les hauts gradés de l'armée russe responsables de ces pénuries.

Dans ce contexte, la contre-offensive ukrainienne attendue mi-mai "pourrait devenir une tragédie pour notre pays", a-t-il averti.

La Russie remplace son chef de la logistique militaire

L'armée russe a annoncé dimanche la nomination d'un nouveau chef de sa logistique militaire, le général Alexeï Kouzmenkov. Ce dernier remplace à ce poste un autre haut gradé, le général Mikhaïl Mizintsev, nommé en septembre seulement. Jusqu'ici, Alexei Kouzmenkov était directeur adjoint de la Garde nationale russe (Rosgvardia), un poste qu'il occupait depuis 2019, selon le communiqué de l'armée russe.

Ancien chef du Centre de contrôle de la défense nationale, Mikhaïl Mizintsev, surnommé par des médias occidentaux "Boucher de Marioupol", est visé par des sanctions occidentales pour son rôle dans le siège de cette ville ukrainienne, dévastée par les bombardements.

Quatre morts dans une attaque de missiles ukrainiens sur un village russe

Au moins quatre personnes ont été tuées dans un village russe proche de la frontière avec l'Ukraine, a affirmé le gouverneur régional. Plusieurs missiles ukrainiens ont frappé Suzemka, à une dizaine de kilomètres de la frontière russo-ukrainienne, a précisé sur Telegram Alexander Bogomaz, le gouverneur de l'oblast de Bryansk. "Quatre civils ont été tués", a-t-il écrit, alors que le bilan initial communiqué par les autorités faisait état de deux morts. 

"Un bâtiment résidentiel a été complètement détruit, et deux autres maisons ont été partiellement détruites", avait-il ajouté. 

Un coup de téléphone entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky 

Un coup de fil pour "[échanger] sur la situation sur le terrain", a fait savoir l'Elysée dans un communiqué, dimanche 30 avril. "Le président de la République a réitéré l'engagement de la France à apporter toute l'aide nécessaire à l'Ukraine afin de rétablir sa souveraineté et son intégrité territoriale", poursuit la présidence, ajoutant qu'Emmanuel Macron avait, au cours de cet entretien téléphonique avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, "fait état de la coordination européenne en matière d’assistance militaire afin d’être en capacité de répondre aux besoins de l’Ukraine sur la durée." 

Cet entretien survient alors que Kiev a affirmé que ses préparatifs en vue d'une contre-offensive touchaient à leur fin.

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