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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 9 octobre

Le président russe Vladimir Poutine a accusé Kiev d'avoir commis un "acte terroriste", au lendemain de l'explosion qui a endommagé le pont de Crimée.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La circulation reprend sur le pont de Crimée, le 9 octobre 2022, au lendemain de l'explosion qui l'a endommagé. (AFP)

Le président russe Vladimir Poutine a accusé Kiev, dimanche 9 octobre, d'avoir commis un "acte terroriste" en organisant l'explosion qui a partiellement détruit, samedi, le pont de Crimée reliant la Russie à la péninsule annexée, suivie dans la nuit par des frappes russes meurtrières contre une ville ukrainienne. Franceinfo fait le point sur les actualités de la journée sur le front de la guerre en Ukraine.

Vladimir Poutine accuse Kiev de "terrorisme"

Le président russe Vladimir Poutine a accusé les services secrets ukrainiens d'être à l'origine de la puissante explosion qui a endommagé samedi le pont de Crimée. "Les auteurs, les exécutants et les commanditaires sont les services secrets ukrainiens", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une réunion avec le chef du Comité d'enquête russe, selon une vidéo diffusée par le Kremlin.

C'était la première réaction de Vladimir Poutine à l'explosion survenue samedi au petit matin, et qui constitue un nouveau revers majeur pour la Russie, au moment où ses forces sont en difficulté en Ukraine. Le Kremlin a précisé que le président russe convoquait lundi le Conseil de sécurité, qui rassemble les principaux ministres, responsables politiques et représentants des services de sécurité et de l'armée.

Le trafic reprend sur le pont de Crimée

Au lendemain de l'énorme explosion sur le pont de Crimée, des plongeurs devaient examiner l'ouvrage pour évaluer les dégâts structurels. Tandis que le ministère russe des Transports a affirmé que les trains de passagers "circulaient selon le plan habituel". Le trafic automobile et ferroviaire avait, lui, repris partiellement dès samedi, quelques heures après la déflagration qui avait fait s'effondrer sur plusieurs travées l'une des voies routières de ce pont construit à grands frais, inauguré par Vladimir Poutine en 2018.

Le FSB dénonce une "augmentation considérable" des tirs ukrainiens

Les services de sécurité russes (FSB) ont dénoncé une "augmentation considérable" des tirs ukrainiens qui visent des territoires russes frontaliers de l'Ukraine. "Au cours de la semaine écoulée, plus de 100 bombardements de 32 localités ont été enregistrés, avec usage de systèmes de lance-roquettes multiples, d'artillerie, de mortiers et de drones", est-il mentionné dans un communiqué du FSB, qui affirme que ces tirs ont tué une personne et blessé cinq.

Il s'agit surtout de la région de Belgorod, frontalière de celle de Kharkiv en Ukraine où les forces de Kiev ont regagné des milliers de kilomètres carrés de territoire depuis début septembre, y compris jusqu'à la frontière. Les régions russes de Briansk et Koursk sont aussi visées, selon le FSB.

De nouveaux bombardements meurtriers sur Zaporijjia

Des bombardements russes meurtriers ont à nouveau frappé la ville de Zaporijjia, trois jours après de précédentes frappes. Un dernier bilan de l'administration régionale de Zaporijjia fait état de 13 morts et 60 blessés, dont des femmes et des enfants.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pour sa part fait état de 12 morts et 49 personnes, dont six enfants, transportées à l'hôpital. "Aucun sens. Le mal absolu. Des terroristes et des sauvages. Depuis celui qui a donné cet ordre jusqu'à celui qui l'a exécuté. Tous ont une responsabilité. Devant la loi et devant le peuple", a écrit le président ukrainien sur son compte Telegram. Cette frappe russe "a détruit des appartements privés, où des gens vivaient, dormaient sans attaquer personne", a-t-il ajouté.

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