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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 20 juillet

Odessa, le grand port de la mer Noire, a été touché pour la troisième nuit consécutive par des frappes russes.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 3min
Des secours ukrainiens interviennent après la destruction d'un bâtiment administratif lors d'une frappe, dans le centre d'Odessa, le 20 juillet 2023. (OLEKSANDR GIMANOV / AFP)

La fin de l'accord sur les céréales ukrainiennes continue d'engendrer des conséquences. En réponse à la décision de Moscou de considérer comme militaires tous les bateaux circulant en mer Noire, Kiev a décidé de prendre les mêmes dispositions. Alors que les combats se concentrent dans l'est de l'Ukraine, où les deux armées se font face, sans progrès significatifs, franceinfo revient sur les faits marquants de la journée.

Odessa frappée pour la troisième nuit consécutive

Au moins trois personnes sont mortes et plus de 20 ont été blessées dans les frappes russes de drones et de missiles sur les ports ukrainiens de Mykolaiv et d'Odessa, ont affirmé des responsables. Ces derniers ont publié des images de bâtiments en flammes ou partiellement effondrés.

Selon l'armée de l'air ukrainienne, Moscou a lancé au total 38 missiles et drones sur les deux villes. "Malheureusement, il n'a pas été possible d'intercepter tous les missiles, en particulier les missiles supersoniques Kh-22 et Onyx, qui sont très difficiles à détruire", a précisé le gouverneur de la région d'Odessa. Ces armes, rarement utilisées par Moscou, ont déjà servi lors de l'attaque russe dans la nuit de mardi à mercredi qui a ciblé les terminaux céréaliers et les infrastructures portuaires d'Odessa et de Tchornomorsk, détruisant quelque 60 000 tonnes de grain.

Le patron du service ukrainien des Situations d'urgence a évoqué "une nuit d'enfer pour [le] peuple". Volodymyr Zelensky a pour sa part dénoncé l'action de "terroristes russes" qui "continuent leurs tentatives de détruire la vie". Ces attaques ont également été "fermement" condamnées par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. 

Sur la navigation en mer Noire, Kiev adopte la même mesure que Moscou

Avec la fin de l'accord sur les céréales ukrainiennes, le ministère de la Défense russe a annoncé, mercredi, qu'à partir de jeudi "tous les navires naviguant dans les eaux de la mer Noire à destination des ports ukrainiens ser[aie]nt considérés comme des bateaux transportant potentiellement des cargaisons militaires".

Kiev a répondu à Moscou en prenant une décision similaire : "Tous les navires naviguant dans les eaux de la mer Noire en direction des ports maritimes de la Russie et des ports maritimes ukrainiens situés sur le territoire temporairement occupé par la Russie pourront être considérés par l'Ukraine comme transportant des marchandises militaires avec tous les risques associés". Le ministère ukrainien de la Défense a également "interdit" dès jeudi la navigation dans le secteur nord-est de la mer Noire et le détroit de Kertch, au large de la Crimée.

Paris peut accorder le statut de réfugié aux déserteurs de l'armée russe

"Les Russes fuyant la mobilisation pour la guerre en Ukraine et les mobilisés ayant déserté peuvent obtenir le statut de réfugié", a estimé la Cour nationale du droit d'asile dans un communiqué, car "un ressortissant russe appelé dans le cadre de cette mobilisation est susceptible de commettre, directement ou indirectement, des crimes de guerre".

Cette doctrine, la première en France concernant les déserteurs de l'armée russe, s'appuie sur une directive européenne de décembre 2011 et un arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne de février 2015.

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