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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 28 juillet

L'Ukraine attend toujours que les navires chargés de céréales bloquées en raison de l'invasion russe puissent quitter ses côtes, tandis que le chef de la diplomatie européenne s'est exprimé sur les livraisons de gaz russe.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, à Bruxelles (Belgique), le 31 mai 2022. (EMMANUEL DUNAND / AFP)

Plusieurs infrastructures militaires et civiles ukrainiennes ont été la cible de frappes russes dans plusieurs régions du pays. Au moins cinq personnes ont notamment été tuées et 25 autres blessées, dont 12 militaires, dans une frappe sur deux hangars à Kropyvnytskyï. Franceinfo fait le point sur ce qu'il faut retenir des derniers développements de la guerre en Ukraine, jeudi 28 juillet.

Des frappes russes font au moins huit morts

Les forces russes ont frappé jeudi des infrastructures militaires et civiles dans de très nombreuses régions ukrainiennes, y compris près de la capitale Kiev, faisant au moins huit morts et une trentaine de blessés. Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé une véritable "terreur des missiles".

Sur une grande partie du territoire ukrainien, le pilonnage de l'armée russe ne faiblissait pas jeudi. Ainsi, au moins cinq personnes ont été tuées et 25 autres blessées, dont 12 militaires, dans une frappe sur deux hangars à Kropyvnytskyï, dans le centre, a annoncé le gouverneur de la région de Kirovograd, Andriï Raikovitch.

Les Russes avaient pris pour cible samedi des infrastructures ferroviaires et un aérodrome militaire dans cette même ville située à environ 300 kilomètres au sud de Kiev, y provoquant la mort de deux civils. Un soldat avait aussi perdu la vie, tandis que neuf autres avaient été blessés.

Paris accuse la Russie de vouloir un "rideau de sang" entre elle et l'Europe

La France durcit le ton avec la Russie. Avec la guerre en Ukraine, le pays de Vladimir Poutine veut créer un "rideau de sang" avec ses voisins européens, a dénoncé la secrétaire d'Etat française chargée de l'Europe, Laurence Boone.

Elle a salué l'octroi du statut de candidat à l'adhésion à l'UE à l'Ukraine et la Moldavie, "vitale" pour ces pays. L'Ukraine, théâtre de "crimes innommables" des forces russes, est prise dans "une guerre qu'elle doit gagner parce qu'il y va de son avenir et du nôtre", a-t-elle déclaré lors d'un débat sur la présidence française de l'UE qui s'est achevée fin juin.

L'UE exclut une rupture "brutale" de l'approvisionnement en gaz russe

Les Européens restent inquiets après que la Russie leur a fortement réduit ces dernières semaines ses livraisons de gaz, notamment via le gazoduc Nord Stream, qui ne fonctionnait mercredi qu'à 20% de sa capacité.

"Si la Russie veut nous couper le gaz, elle n'attendra pas l'automne ou l'hiver pour le faire, elle ne nous permettra pas de remplir nos stocks pendant l'été", a estimé jeudi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, jugeant néanmoins peu probable une interruption "brutale" de ces approvisionnements. "Elle le fera le plus tôt possible pour éviter qu'en hiver, nous n'ayons des réserves qui nous permettent de tenir", a-t-il ajouté.

La journaliste Marina Ovsiannikova écope d'une amende

La journaliste Marina Ovsiannikova, célèbre pour avoir interrompu le journal d'une chaîne d'Etat russe avec une affiche contre l'offensive en Ukraine, a été condamnée à une amende de 50 000 roubles (800 euros) pour "discréditation" des forces armées russes. 

Il lui a été reproché d'avoir dit que l'opération en Ukraine était un "crime" en s'adressant à des journalistes, le 13 juillet, à l'occasion d'une audience concernant un opposant emprisonné, Ilia Iachine. Quatre jours plus tard, la journaliste de 44 ans avait été brièvement interpellée dans la région de Moscou.

La diffusion du journal Novaïa Gazeta menacée

Le gendarme des médias russes a demandé l'annulation des autorisations de diffusion du site internet et de l'édition papier du journal indépendant Novaïa Gazeta. Celui-ci avait déjà suspendu son travail en Russie, fin mars, en pleine répression des critiques de la guerre en Ukraine.

Sur son compte Telegram, la rédaction du journal a annoncé (en russe) que le gendarme Roskomnadzor avait déposé une requête devant un tribunal pour que soit annulée la licence de diffusion du site www.novayagazeta.ru, ce qui interdira théoriquement d'y publier des contenus journalistiques.

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