Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 7 mars

Le soutien français à Kiev n'a "aucune limite", a affirmé Emmanuel Macron aux chefs de parti politique réunis jeudi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président français Emmanuel Macron et la président moldave Maia Sandu à l'Elysée à Paris, le 7 mars 2024. (LAURE BOYER / HANS LUCAS / AFP)

Emmanuel Macron a affirmé jeudi 7 mars devant les responsables de parti politique qu'il n'y avait "aucune limite dans le soutien à l’Ukraine", selon plusieurs participants à la rencontre organisée par le chef de l'Etat à l'Elysée. Le Kremlin a estimé de son côté que le président français augmentait "l'implication" de la France dans le conflit en Ukraine depuis ses propos n'excluant pas d'envoyer des troupes occidentales sur place. Franceinfo vous résume les événements de la journée.

Le soutien français à Kiev n'a "aucune limite", affirme Emmanuel Macron aux chefs de parti

Le président a affirmé devant les responsables de parti politique qu'il n'y avait "aucune limite dans le soutien à l’Ukraine", selon plusieurs participants à la rencontre organisée par le chef de l'Etat à l'Elysée. Ces rencontres surviennent en amont d'un vote parlementaire, qui s'annonce tumultueux, les oppositions ayant unanimement dénoncé les propos "irresponsables" du président sur la possibilité d'envoyer des militaires sur le terrain. 

Emmanuel Macron accroît "l'implication" de la France dans le conflit en Ukraine, estime le Kremlin

Le Kremlin a estimé que le président Emmanuel Macron augmentait "l'implication" de la France dans le conflit en Ukraine depuis ses propos n'excluant pas d'envoyer des troupes occidentales sur place, une éventualité rejetée par la plupart de ses alliés.

"Emmanuel Macron est convaincu de sa politique consistant à vouloir infliger une défaite stratégique à notre pays et il continue d'augmenter le niveau d'implication directe de la France" dans le conflit en Ukraine, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, dans une vidéo diffusée sur Telegram par un journaliste russe.

L'ex-commandant en chef ukrainien Zaloujny nommé ambassadeur au Royaume-Uni

L'ex-commandant en chef ukrainien, le populaire général Valery Zaloujny, remplacé début février, a été nommé ambassadeur au Royaume-Uni, selon le ministère ukrainien des Affaires étrangères. "Le président a approuvé la candidature de Valery Zaloujny", a annoncé le ministère jeudi 7 mars. Londres est un allié clé de Kiev dans sa guerre contre la Russie. 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait nommé en remplacement Oleksandre Syrsky, un général moins connu. Sa décision, objet de rumeurs persistantes, faisait suite à l'échec de la contre-offensive de Kiev en 2023 et sur fond de tensions entre le président ukrainien et Valery Zaloujny.

800 000 obus livrés à l'Ukraine d'ici "quelques semaines", annonce le président tchèque

Le président tchèque Petr Pavel a annoncé que l'Ukraine pourrait recevoir d'ici "quelques semaines" les 800 000 obus d'artillerie achetés à des pays tiers dans le cadre de son initiative financée par une coalition de 18 pays.

"Nous avons réuni la somme complète pour acheter l'ensemble" des munitions, a dit Petr Pavel à la presse jeudi, sans préciser le montant. "S'il n'y a pas de problèmes fondamentaux, les munitions pourraient être livrées à l'Ukraine dans quelques semaines", a-t-il ajouté. 

Paris affirme son "soutien indéfectible" à la Moldavie face à la menace russe

La France a affirmé son "soutien indéfectible" à "l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale" de la Moldavie, dont la présidente a été reçue à l'Elysée pour y conclure un accord de défense entre les deux pays. Paris s'est dit prêt à "apporter sa contribution, le moment venu, à un règlement durable et pacifique de ce conflit" gelé depuis 1992, à l'époque de la dislocation de l'Union soviétique.

Une semaine après l'appel des séparatistes de Transnistrie à la "protection" de Moscou, qui maintient 1 500 militaires dans cette région frontalière de l'Ukraine, Emmanuel Macron et son homologue Maia Sandu ont appelé dans un communiqué commun la Russie à "retirer ses forces illégalement stationnées sur le territoire moldave".

La Russie affirme avoir tué un Biélorusse accusé de sabotage au profit de l'Ukraine

Les services russes de sécurité (FSB) ont annoncé avoir tué un ressortissant biélorusse accusé d'avoir planifié un attentat dans un bâtiment administratif en Russie, au profit de l'Ukraine. Né en 1974, le suspect, accusé d'avoir été recruté par les services spéciaux ukrainiens, était membre d'un régiment nationaliste de volontaires bélarusses qui combattent aux côtés des forces de Kiev, selon un communiqué du FSB.

Il s'apprêtait à faire exploser un engin artisanal dans un bâtiment administratif de la ville d'Olonets, dans la région russe de Carélie (nord), affirme le communiqué. "Lors de son interpellation, l'assaillant a ouvert le feu sur les agents des services spéciaux et a été éliminé dans cet affrontement", selon la même source. "Un engin artisanal prêt à être utilisé", ainsi qu'un pistolet et des munitions ont été saisis sur les lieux, ajoute le communiqué.

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