Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 12 août

Les combats s'intensifient et des milliers de personnes sont déplacées depuis le début de l'incursion ukrainienne en territoire russe. En conséquence, Vladimir Poutine a promis d'"expulser" les troupes de Kiev de la région de Koursk.
Article rédigé par franceinfo
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Vladimir Poutine, le 12 août 2024 à Novo-Ogaryovo, en dehors de Moscou (Russie). (GAVRIIL GRIGOROV / AFP)

Après des mois de recul face aux soldats russes sur son front Est, l'Ukraine a lancé, mardi 6 août, la plus grande attaque transfrontalière contre la Russie depuis le début de l'assaut russe en février 2022. "Nous continuons à mener des opérations offensives dans la région de Koursk. A l'heure actuelle, nous contrôlons environ 1 000 km2 du territoire de la Fédération de Russie", a affirmé lundi 12 août le commandant de l'armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, lors d'une réunion avec le président Volodymyr Zelensky. Voici ce qu'il faut retenir de la journée.

Vladimir Poutine promet d'"expulser" les troupes de Kiev de la région russe de Koursk

Vladimir Poutine a promis de tout faire pour "expulser" les forces ukrainiennes de la région russe de Koursk, théâtre depuis le 6 août d'une incursion d'ampleur des troupes de Kiev. Lors d'une réunion diffusée à la télévision russe aux côtés de responsables des forces de sécurité, le président de la Russie a accusé l'Ukraine d'"exécuter la volonté" des Occidentaux, mais aussi de "semer la discorde" au sein de la société russe. 

Au total, quelque 121 000 personnes ont été évacuées de la région de Koursk. Le gouverneur par intérim de la région a précisé qu'au moins 12 civils avaient été tués et 121 personnes ont été blessées. Vingt-huit localités de cette région russe sont également passées sous contrôle ukrainien, selon Alexeï Smirnov. 

Washington avertit Téhéran de représailles en cas de fourniture d'armes à Moscou

Washington a affirmé être en contact avec ses alliés européens à propos d'informations faisant état du projet par l'Iran de "fournir des centaines de missiles balistiques à la Russie", a déclaré à la presse Vedant Patel, un porte-parole du département d'Etat américain. Au vu de ses informations, les Etats-Unis se disent "prêts à apporter une réponse rapide et forte si l'Iran venait à s'engager dans le transfert des missiles balistiques". La Maison Blanche considère qu'un tel transfert constituerait "une grave escalade au soutien de l'Iran envers la guerre d'agression menée par la Russie contre l'Ukraine", a-t-il ajouté.

A la recherche d'armement supplémentaire pour ses opérations en Ukraine, Moscou s'est tourné vers des pays sous sanctions, dont la Corée du Nord. Les Etats-Unis avaient déjà imposé des sanctions à des fabricants de drones iraniens, dont les produits ont été fournis à la Russie.

L'incendie de la centrale nucléaire de Zaporijjia est éteint

Un incendie s'est déclaré, dimanche soir, dans le système de refroidissement de la centrale nucléaire ukrainienne occupée par les forces armées russes. Kiev et Moscou s'accusent mutuellement d'en être responsable. Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique, qui dispose d'une équipe sur place, "il n'y a pas d'impact sur la sûreté nucléaire". Le responsable de l'administration mise en place par les Russes dans la région, Vladimir Rogov, a fait savoir tôt lundi que l'incendie avait été "complètement éteint".

L'armée russe dit arrêter l'avancée ukrainienne en Russie

Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir empêché "des tentatives de percées" de "groupes mobiles de blindés" ennemis près des localités de Tolpino, de Jouravli et d'Obchtchi Kolodez, situées à environ trente kilomètres à vol d'oiseau de l'Ukraine. Par ailleurs, dans la nuit de dimanche à lundi, l'armée russe a dit avoir "détruit" un total de 18 drones d'attaque ukrainiens dans trois régions de l'ouest russe (Koursk, Belgorod et Voronej), sans évoquer d'éventuels dégâts ou blessés.

De son côté, l'armée ukrainienne affirmer continuer "à mener des opérations offensives dans la région de Koursk. A l'heure actuelle, nous contrôlons environ 1 000 km2 du territoire de la Fédération de Russie", a déclaré le commandant de l'armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, lors d'une réunion avec le président Volodymyr Zelensky.

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