Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mardi 21 mars
De nouveaux soutiens pour Kiev. La journée du mardi 21 mars a été marquée par la visite du Premier ministre japonais, Fumio Kishida, en Ukraine, mais également par le plan d'aide qu'a conclu le pays avec le Fonds monétaire international (FMI), d'un montant de 15,6 milliards de dollars. Ce plan doit permettre de "soutenir la reprise économique graduelle tout en créant les conditions d'une croissance de long terme dans un contexte de reconstruction après le conflit et sur le chemin de l'adhésion à l'Union européenne", a précisé le FMI dans un communiqué.
Des discussions "productives" entre Kiev et Tokyo
Volodymyr Zelensky s'est réjoui de discussions "productives" avec le Premier ministre japonais. Fumio Kishida a effectué une visite surprise à Kiev et à Boutcha. Le président ukrainien a loué la "volonté très concrète" de Tokyo de "protéger" l'Ukraine face à "la terreur russe".
"Etant donné la puissance du Japon, de son leadership en Asie pour la défense de la paix et l'ordre international fondé sur des règles, ainsi que sa responsabilité en tant que président (tournant) du G7, les discussions d'aujourd'hui peuvent avoir un résultat mondial", a-t-il estimé dans son message vidéo quotidien.
Moscou et Pékin célèbrent leur relation "spéciale"
De leur côté, les dirigeants russes et chinois ont poursuivi leur rapprochement, initié lundi avec la visite de Xi Jinping à Moscou. Vladimir Poutine et son homologue ont ainsi loué l'entrée dans une "nouvelle ère" de leur relation "spéciale" face aux Occidentaux.
Le président russe appuie prudemment le plan chinois pour régler le conflit en Ukraine, tout en accusant Kiev de le rejeter. L'initiative chinoise, qui préconise des pourparlers de paix, comporte des éléments qui peuvent "servir de base à un règlement pacifique [du conflit], quand ils y seront prêts en Occident et à Kiev", a lancé Vladimir Poutine.
"Toutefois, nous n'observons pas pour l'heure une telle disposition de leur côté", a-t-il ajouté, au côté du leader chinois qui, pour sa part, a souligné que Pékin était "pour la paix et le dialogue" en Ukraine. A Kiev, Volodymyr Zelensky a dit avoir "invité" la Chine à faire partie du règlement du conflit et "attendre sa réponse", ajoutant "recevoir des signaux mais rien de concret".
Washington critique le plan de paix de Pékin
C'est la critique américaine la plus directe, à ce jour, de la proposition de médiation chinoise dans le conflit. "On ne peut pas raisonnablement considérer que la Chine soit impartiale" en ce qui concerne l'Ukraine, a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
Pékin "n'a pas condamné" l'invasion russe, "n'a pas arrêté d'acheter du pétrole russe" a-t-il précisé, accusant par ailleurs Pékin de "répercuter la propagande russe". "Le monde ne doit pas être dupe face à toute décision tactique de la Russie, soutenue par la Chine ou tout autre pays, de geler le conflit selon ses propres conditions", a lancé un peu plus tôt le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken.
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