Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 8 mars
Bakhmout pourrait tomber "dans les prochains jours", selon l'Otan. Et pour cause, le groupe paramilitaire russe Wagner a revendiqué mercredi 8 mars la prise de la partie est de la ville, au cœur de combats depuis des mois dans l'est de l'Ukraine. De son côté, le renseignement américain juge que l'armée russe ne réalisera probablement pas de "gains territoriaux majeurs" en Ukraine cette année. Franceinfo vous résume les principaux événements de la journée.
Volodymyr Zelensky invite à Kiev le chef de la Chambre des représentants américaine
Le président ukrainien a invité le républicain Kevin McCarthy, chef de la Chambre des représentants au Congrès des Etats-Unis, à se rendre à Kiev, au moment où la contestation commence à monter au sein des conservateurs américains sur l'aide apportée à l'Ukraine.
"M. McCarthy doit venir ici voir comment nous travaillons, ce qui se passe, ce que la guerre a fait, ce que les gens combattent maintenant et qui ils combattent. Et seulement après cela, faites-vous une opinion", a déclaré Volodymyr Zelensky. Il s'exprimait lors d'un entretien avec la chaîne CNN, qui sera diffusé mercredi soir.
De son côté, le patron républicain de la Chambre, laborieusement élu en janvier, a affirmé auprès de CNN qu'il n'avait pas besoin de se rendre en Ukraine pour comprendre la situation. Il peut, à son poste, entraver le programme massif d'aides du président Joe Biden à l'Ukraine.
Les Etats-Unis jugent peu probable que la Russie réalise des "gains territoriaux majeurs" en 2023
L'armée russe ne réalisera probablement pas de "gains territoriaux majeurs" en Ukraine cette année, a estimé mercredi la directrice du renseignement américain Avril Haines devant une commission sénatoriale.
Les Russes se voient infliger "de hauts niveaux de pertes" et le président Vladimir "Poutine comprend probablement mieux les limites de ce que son armée est capable de réaliser", a-t-elle déclaré, ajoutant qu'il semblait se focaliser "sur des objectifs militaires plus modestes pour l'instant".
Le groupe Wagner revendique la prise d'une partie de Bakhmout
Le groupe paramilitaire russe Wagner a revendiqué mercredi la prise de la partie est de Bakhmout, ville qui est au cœur de combats depuis des mois dans l'est de l'Ukraine, et qui pourrait tomber "dans les prochains jours", selon le secrétaire général de l'Otan.
Pour l'heure, "les unités Wagner ont pris toute la partie orientale de Bakhmout, tout ce qui est à l'est de la rivière Bakhmoutka" traversant la petite ville du Donbass, a affirmé dans un message audio le patron de l'organisation paramilitaire, Evguéni Prigojine.
Les ministres européens de la Défense veulent "activer le mode économie de guerre"
Réunis à Stockholm mercredi en présence du secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, et de leur homologue ukrainien, Oleksiï Reznikov, les ministres européens doivent préparer un plan de livraisons de munitions à l'Ukraine, malgré des stocks sous pression, avec un premier volet d'urgence à un milliard d'euros.
L'armée ukrainienne, qui en tire des milliers chaque jour pour repousser les soldats russes, fait face à un manque criant d'obus de 155 mm pour ses canons.
Antonio Guterres en route pour Kiev
Arrivé mardi en Pologne, le chef de l'ONU s'est rendu dans la journée dans la capitale ukrainienne, où il devait rencontrer mercredi Volodymyr Zelensky. Les deux hommes devaient notamment évoquer la poursuite de l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes. Il s'agissait du troisième déplacement en Ukraine depuis le début de la guerre pour Antonio Guterres.
Kiev dément toute implication dans le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2
Le 26 septembre 2022, quatre énormes fuites de gaz précédées d'explosions sous-marines avaient été détectées sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 reliant la Russie à l'Allemagne. Les données collectées par les services américains du renseignement suggèrent que les auteurs du sabotage des deux gazoducs étaient des "adversaires du président russe Vladimir Poutine", écrit le New York Times, mercredi.
Le même jour, le parquet fédéral allemand a annoncé avoir "fait fouiller un navire du 18 au 20 janvier 2023", soupçonnant qu'il ait pu "être utilisé pour transporter des engins explosifs" ayant servi à faire sauter Nord Stream 1 et 2.
De son côté, la présidence ukrainienne dément toute implication. "Même si j'aime collecter d'amusantes théories du complot sur le gouvernement ukrainien, je dois dire que l'Ukraine n'a rien à voir avec l'accident de la mer Baltique", a tweeté Mykhailo Podolyak, conseiller du président Volodymyr Zelensky.
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