Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 9 avril
Kiev est "toujours prête" à mener des pourparlers avec la Russie, a déclaré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky samedi.
"Nous envisagons toujours parallèlement un dialogue." Lors d'une conférence de presse à Kiev (Ukraine) avec le chancelier autrichien Karl Nehammer, samedi 9 avril, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré que Kiev était "toujours prête" à mener des négociations avec Moscou. "L'Ukraine a toujours dit qu'elle était prête à des négociations et chercherait toute possibilité pour arrêter la guerre. Parallèlement nous voyons malheureusement des préparatifs pour des combats importants, certains disent décisifs, dans l'est", a-t-il déclaré. "Nous sommes prêts à nous battre et à chercher parallèlement des voies diplomatiques pour arrêter cette guerre", a insisté le dirigeant. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée.
Kiev demande "une réponse mondiale ferme" après Kramatorsk
Le bombardement de la gare de Kramatorsk a continué de faire réagir samedi. Volodymyr Zelensky a demandé "une réponse mondiale ferme" après cette frappe survenue vendredi dans cette ville de l'est de l'Ukraine (encore sous contrôle ukrainien), qui a fait au moins 52 morts, dont cinq enfants, selon un dernier bilan des autorités locales. "C'est un autre crime de guerre de la Russie pour lequel chacun parmi ceux impliqués sera tenu responsable", a déclaré le chef d'Etat ukrainien dans un message vidéo. De son côté, Moscou a nié toute responsabilité, dénonçant une "provocation" ukrainienne.
"L'ennemi continue de frapper"
"L'ennemi russe continue de se préparer pour intensifier ses opérations offensives dans l'est de l'Ukraine et prendre le contrôle total des régions de Donetsk et de Lougansk", dans le Donbass, a déclaré l'état-major de l'armée ukrainienne samedi sur Facebook.
Outre la poursuite des combats pour prendre le contrôle des villes clés de Marioupol, au sud, et d'Izioum plus au nord, "l'ennemi continue de frapper avec des missiles des cibles civiles dans toute l'Ukraine", a déclaré l'état-major.
Boris Johnson en visite à Kiev
Le Premier ministre britannique Boris Johnson, en visite samedi à Kiev, s'est engagé à fournir à l'Ukraine des véhicules blindés et des missiles antinavires, en rendant hommage à l'armée ukrainienne pour "le plus grand fait d'armes du 21e siècle". "C'est grâce au leadership inébranlable du président Zelensky et à l'héroïsme invincible et au courage du peuple ukrainien que les desseins monstrueux de (Vladimir) Poutine sont déjoués", a déclaré Boris Johnson après sa rencontre avec Volodymyr Zelensky, selon un communiqué de ses services. "D'autres pays doivent suivre l'exemple" du Royaume-Uni, a déclaré à son tour le président ukrainien.
Plus de 10 milliards d'euros d'aide à l'Ukraine
Une collecte internationale de fonds a permis de réunir 10,1 milliards d'euros pour soutenir l'Ukraine, a annoncé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, samedi à Varsovie (Pologne). "Le monde a finalement promis 9,1 milliards d'euros dans le cadre de la campagne (Stand up for Ukraine) (...) En outre, la Commission, en collaboration avec la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement), ajoute un milliard supplémentaire pour les personnes déplacées en Ukraine. C'est fantastique. Donc 10,1 milliards d'euros", a déclaré la dirigeante européenne.
Couvre-feu à Odessa
Un couvre-feu sera en vigueur de samedi soir à lundi matin à Odessa, le grand port ukrainien sur la mer Noire, face à la "menace" de frappes de missiles, ont annoncé les autorités locales. Après le bombardement de la gare de Kramatorsk, "une menace d'attaque au missile plane sur Odessa, le 10 avril 2022. C'est pourquoi un couvre-feu est imposé à Odessa et dans sa région à partir de 21 heures le 9 avril jusqu'à 6 heures le 11 avril 2022", a annoncé vendredi l'administration militaire régionale.
Plus de 4,4 millions de réfugiés
Plus de 4,4 millions de réfugiés ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe du pays, selon les chiffres du Haut commissariat aux réfugiés (HCR). L'Europe n'avait pas connu un tel flot de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale. L'ONU estime également à 7,1 millions le nombre de déplacés à l'intérieur de l'Ukraine, selon les chiffres de l'Organisation internationale pour les migrations (IOM).
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