Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 14 octobre
Le président russe, lors d'un sommet au Kazakhstan, a assuré ne pas prévoir "dans l'immédiat" de nouvelles frappes "massives" en Ukraine.
Le chef adjoint de l'administration d'occupation de Kherson, Kirill Stremoussov, a de nouveau appelé les habitants à quitter la région, vendredi 14 octobre, évoquant des "voyages humanitaires de repos et de récupération" dans les régions russes voisines, alors qu'une contre-offensive ukrainienne est en cours dans la région. Aux abords de Bakhmout, les forces russes et séparatistes se disent en bonne position pour reprendre cette ville de la région de Donetsk. Franceinfo fait le point sur les actualités de la journée sur le front de la guerre en Ukraine.
Poutine ne prévoit pas "dans l'immédiat" de nouvelles frappes massives
Vladimir Poutine a participé vendredi au Kazakhstan à deux sommets avec d'anciennes républiques soviétiques. Le dirigeant russe a assuré ne pas prévoir d'élargir la mobilisation "partielle" annoncée il y a trois semaines, ajoutant que 222 000 hommes avaient été recrutés jusqu'à présent. Lors d'une conférence de presse, il a précisé prévoir la fin de la mobilisation "dans deux semaines" et a admis que celle-ci avait connu des ratés.
Le chef du Kremlin a par ailleurs affirmé ne pas prévoir "dans l'immédiat" de nouvelles frappes "massives" en Ukraine, après celles ayant visé plusieurs villes en début de semaine. "Actuellement, il y a d'autres objectifs. Pour l'instant. Après on verra", a déclaré Vladimir Poutine, assurant qu'il n'avait pas pour but "de détruire l'Ukraine". La Russie agit "comme il faut" en Ukraine, s'est-il enfin félicité après environ huit mois de guerre.
L'Ukraine rend hommage à ses soldats
Vendredi était la Journée des défenseurs en Ukraine, une fête de l'armée célébrée pour la première fois depuis le début de l'invasion russe. "On remercie (...) tous ceux qui se sont battus pour l'Ukraine dans le passé et tous ceux qui se battent pour elle maintenant, ceux qui ont gagné à l'époque et ceux qui vont sans aucun doute gagner maintenant", a déclaré dans une vidéo le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Le dirigeant a également déposé une gerbe de fleurs sur un monument aux morts de Kiev. A l'occasion des commémorations, les portraits de quelque 180 soldats ont été dressés sur la place devant la célèbre cathédrale Sainte-Sophie de Kiev. Tous ont été tués à Marioupol.
Huit mois pour reconstruire le pont de Crimée
La Russie a annoncé vendredi se donner jusqu'au 1er juillet 2023, soit huit mois, pour reconstruire le pont de Crimée, partiellement détruit dans une attaque que Moscou attribue à l'Ukraine. Kiev n'a ni confirmé ni infirmé son implication dans cette attaque réalisée, selon les Russes, au camion piégé.
Deux tronçons routiers du viaduc se sont effondrés dans la mer. La voie ferrée a subi un immense incendie après que des wagons citernes ont pris feu. La Russie a partiellement rouvert le trafic routier et ferroviaire sur le pont, mais il reste limité du fait des dégâts.
Le Croix-Rouge réclame l'accès "immédiat" aux prisonniers de guerre
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a réclamé vendredi l'accès "immédiat et sans entrave" aux milliers de prisonniers de guerre du conflit en Ukraine, auxquels il n'a pas encore pu rendre visite.
"Nous partageons aujourd'hui notre frustration par rapport au manque d'accès à tous les prisonniers de guerre", a déclaré à la presse Ewan Watson, porte-parole du CICR, lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.
Ce dernier a évoqué "des milliers de prisonniers" n'ayant pu recevoir une visite du CICR, un droit pourtant inscrit dans les Conventions de Genève.
TotalEnergies visé par une plainte pour "complicité de crime de guerre"
L'ONG bordelaise Darwin Climax Coalitions, avec l'ONG ukrainienne Razom We Stand, a affirmé à franceinfo avoir porté plainte auprès du Parquet national antiterroriste, contre TotalEnergies pour "complicité de crime de guerre", confirmant une information du journal Le Monde.
Le quotidien a révélé fin août, grâce à plusieurs documents et à l'enquête de l'ONG Global Witness, qu'une entreprise codétenue à 49% par TotalEnergies et à 51% par le russe Novatek fabriquait du carburant destiné à alimenter des avions de guerre russes engagés dans le conflit en Ukraine. Total a démenti ces informations.
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