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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 17 février

Le chef de la milice russe Wagner a affirmé vendredi que ses troupes avaient pris la localité ukrainienne de Paraskoviïvka, une ville au nord de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des militaires ukrainiens à Siversk (Ukraine), le 17 février 2023. (YASUYOSHI CHIBA / AFP)

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a appelé les alliés à "accélérer" le soutien à son pays, vendredi 17 février, lors d'une intervention en vidéo devant la Conférence sur la sécurité Munich (Allemagne). "Nous avons besoin de vitesse. Vitesse pour conclure nos accords, vitesse des livraisons pour renforcer notre combat, vitesse des décisions pour limiter le potentiel russe. Il n'y a pas d'alternative à la vitesse, car c'est d'elle que dépend la vie", a-t-il fait valoir, ajoutant qu'"il n'y a pas d'alternative à la victoire de l'Ukraine, pas d'alternative à l'Ukraine dans l'Union européenne, pas d'alternative à l'Ukraine dans l'Otan". 

Franceinfo revient sur les faits marquants de la journée sur le front de la guerre en Ukraine

Wagner revendique la prise d'une localité au nord de Bakhmout

Le chef de la milice russe Wagner a affirmé vendredi que ses troupes avaient pris la localité ukrainienne de Paraskoviïvka, une ville qui touche au nord Bakhmout, théâtre de la plus longue bataille dans le Donbass depuis un an. "Malgré le blocus des munitions, malgré de lourdes pertes et des batailles sanglantes, les gars ont pris entièrement la localité de Paraskoviïvka", a affirmé Evguéni Prigojine, cité par son service de presse. Vendredi soir, ces déclarations n'avaient pas pu, à ce stade, être vérifiées de source indépendante.

Pour Emmanuel Macron, "l'heure n'est pas au dialogue"

"Très clairement, aujourd'hui, l'heure n'est pas au dialogue" dans le cadre de la guerre en Ukraine, a déclaré Emmanuel Macron vendredi, lors d'un discours prononcé pendant la 59e Conférence de Munich (Allemagne) sur la sécurité. Pour le chef de l'Etat, la Russie "a choisi la guerre, a choisi d'intensifier la guerre et d'aller jusqu'aux crimes de guerre." Un an après le début de l'invasion russe de l'Ukraine, le président français a dressé le bilan "considérable" d'un conflit "catastrophique". Il a dénoncé des "meurtres, des destructions systématiques d'infrastructures civiles et donc une systématisation des crimes de guerre contre le peuple ukrainien, mais également des menaces nucléaires"

A l'approche d'une année de conflit, Emmanuel Macron souhaite "intensifier notre soutien et notre effort pour aider à la résistance du peuple et de l'armée ukrainienne". "Nous sommes prêts à un conflit prolongé, mais en disant ça, je ne le souhaite pas'", a-t-il souligné. Dans ce contexte, le président français appelle les Européens "à réinvestir massivement" dans leur défense et à "repenser notre doctrine de sécurité". 

Berlin appelle les pays pouvant livrer des chars à "le faire vraiment" 

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a appelé vendredi les pays pouvant livrer des chars de combat à l'Ukraine à "le faire vraiment", à l'heure où les envois évoqués par les alliés sont plus lents qu'espéré. 

Le soutien militaire à l'Ukraine doit se poursuivre et "cela implique que tous ceux qui peuvent fournir de tels chars de combat le fassent vraiment", a déclaré Olaf Scholz lors de la Conférence de Munich sur la sécurité. Après avoir été pressé de toutes parts pour livrer des chars Leopard 2, le chancelier allemand a donné fin janvier son feu vert à des livraisons de chars par l'Allemagne et d'autres pays européens.

Un troisième combattant français tué en Ukraine 

Un troisième combattant volontaire français a été tué jeudi en Ukraine, a appris vendredi l'agence Radio France de sources concordantes. Âgé de 22 ans, il s'était engagé dans la légion internationale, une unité de combattants non-ukrainiens, rapporte France 3 Bourgogne Franche-Comté. Il est mort après un bombardement lors de combats dans la région de Louhansk, dans l'est de l'Ukraine. "C'était son but, sa raison de vivre", a témoigné auprès de France 3 sa mère, Edith Gallozzi. 

Avant de partir en Ukraine, Andreas Gallozzi avait servi au 17e régiment du génie parachutiste de Montauban "il y a quelques années", précise le ministère des Armées à l'agence Radio France.

Auchan dément avoir contribué à l'effort de guerre russe 

Auchan Retail a "catégoriquement" démenti, vendredi, les accusations d'avoir contribué à l'effort de guerre russe en Ukraine, en réaction à une enquête du Monde (édition abonnés).  

Selon des documents obtenus par le quotidien français, le site d'investigation The Insider et l'ONG Bellingcat, une collecte de produits destinés à l'armée de Vladimir Poutine a été organisée au sein de la filiale locale d'Auchan en Russie, en mars 2022.

"Auchan Retail dément catégoriquement les faits relatés par cette enquête et leur interprétation", affirme le groupe dans un communiqué. Ce dernier "réaffirme donc que ses magasins restés ouverts en Russie le sont pour permettre à la population russe (comme c'est le cas par ailleurs en Ukraine pour la population ukrainienne) de se nourrir et qu'ils n'apportent aucune aide volontaire et active à un quelconque approvisionnement d'autres catégories de consommateurs". 

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