Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 2 septembre
Lors d'un point presse vendredi soir, le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a expliqué que six experts se trouvaient toujours sur le site de la centrale. Deux d'entre eux resteront de manière plus "permanente".
L'armée ukrainienne a affirmé avoir frappé une base russe près de la centrale nucléaire de Zaporijjia, à Energodar (Ukraine), vendredi 2 septembre, tandis que le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a fait part de son inquiétude face à une "activité militaire croissante" autour de la centrale. Franceinfo revient sur les faits marquants du vendredi 2 septembre sur le front de la guerre en Ukraine.
L'Ukraine affirme frapper une base russe près de Zaporijjia
L'armée ukrainienne, dans son point d'information quotidien, a annoncé vendredi que "dans les localités de Kherson et d'Energodar, des frappes précises de nos troupes ont détruit trois systèmes d'artillerie de l'ennemi, ainsi qu'un dépôt de munitions" tuant nombre de militaires russes.
Jeudi matin, avant l'arrivée de la mission de l'AIEA à Zaporijjia, les autorités ukrainiennes avaient accusé les Russes d'avoir eux-mêmes bombardé Energodar, une ville qu'ils contrôlent, avec l'intention d'en rejeter la responsabilité sur Kiev.
Vers une "présence permanente" de l'AIEA à Zaporijjia
Après la visite d'une mission de l'AIEA à la centrale de Zaporijjia jeudi, le directeur de l'agence, Rafael Grossi, a tenu une conférence de presse vendredi soir. "C'est important pour l'agence d'être là en permanence. La différence entre être sur place ou non, c'est le jour et la nuit", a-t-il défendu, annonçant que six membres de la mission se trouvaient toujours sur place. Deux d'entre eux resteront plus longuement pour une "présence permanente" sur le site.
Lors de ce point presse, le directeur de la centrale a expliqué que "la plupart" des systèmes de sécurité de la centrale "fonctionnent", "mais il y a eu des interruptions". Le site "continue de fonctionner et il existe un modus vivendi professionnel. Deux unités sont encore en activité à ce jour." Néanmoins, "l'activité militaire augmente et cela m'inquiète beaucoup", a-t-il également souligné.
Le G7 plafonne le prix du pétrole russe
Les pays du G7 ont décidé, vendredi, de plafonner "urgemment" le prix du pétrole russe, un mécanisme qui est complexe à mettre en place. "Aujourd'hui, le G7 a franchi une étape essentielle dans la réalisation de notre double objectif, à savoir exercer une pression à la baisse sur les prix mondiaux de l'énergie tout en privant (Vladimir) Poutine de revenus pour financer sa guerre brutale en Ukraine", a immédiatement salué la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen. Une "large coalition" de pays est invitée à mettre en oeuvre cette décision.
Le ministère français de l'Economie a tempéré cet enthousiasme. "Les travaux techniques sont toujours en cours, et pour nous, il est clair qu'aucune décision définitive ne pourra être prise avant d'avoir consulté et obtenu un avis unanime parmi les 27 Etats membres de l'Union européenne", a fait savoir le ministère.
De son côté, la Russie a dénoncé une mesure "complètement absurde".
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