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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 7 juillet

Les Etats-Unis ont franchi un pas supplémentaire dans la guerre en Ukraine, en décidant de livrer à Kiev des armes à sous-munitions, qui tuent à l'aveugle et sont interdites dans nombre de pays, notamment européens.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les présidents ukrainien, Volodymyr Zelensky, et turc, Recep Tayyip Erdogan, échangent une poignée de mains, le 7 juillet 2023, à Istanbul (Turquie). (PRESIDENCE TURQUE / AFP)

C'est une escalade qui inquiète les organisations humanitaires. Les Etats-Unis ont garanti à l'Ukraine, vendredi 7 juillet, la livraison d'armes à sous-munitions, une décision saluée par Volodymyr Zelensky malgré la dangerosité de telles bombes pour les populations civiles. A la veille du 500e jour de l'invasion russe, le président ukrainien s'est également activé sur les dossiers de l'adhésion de son pays à l'Otan et de l'avenir de l'accord sur les céréales ukrainiennes conclu il y a un an. Voici ce qu'il faut retenir de l'actualité de la journée.

Les Etats-Unis promettent des armes à sous-munitions à l'Ukraine

Les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine, incluant des blindés, des armes anti-chars, mais surtout, pour la première fois, des armes à sous-munitions. Ces armes dites à sous-munitions dispersent ou libèrent des petites charges explosives, dont le nombre peut aller de quelques dizaines à plus de 600. Nombre de pays en ont interdit l'utilisation et la production dans le cadre de la Convention d'Oslo de 2008, dont ni les Etats-Unis, la Russie, ni l'Ukraine ne sont parties.

La Maison Blanche a assuré que les Ukrainiens avaient fourni des garanties "par écrit" sur l'usage qu'ils feraient de ces armes pour minimiser "les risques posés aux civils", souvent principales victimes de ces munitions qui peuvent exploser des années après leur utilisation. Le président américain, Joe Biden, a confié avoir pris une "décision très difficile" en livrant de telles armes. "C'est une guerre de munitions. Et ils (les Ukrainiens) sont à court de munitions et nos stocks s'épuisent", a-t-il justifié. Son homologue ukrainien a aussitôt exprimé sa "reconnaissance au peuple américain" et à son président.

L'Ukraine priée de patienter encore à la porte de l'Otan

A quelques jours du sommet de l'Otan à Vilnius, les 11 et 12 juillet, Washington a douché les espoirs de Volodymyr Zelensky, qui espérait obtenir le soutien des Occidentaux à l'entrée de son pays dans l'Alliance. Kiev "a encore de nombreuses étapes à franchir avant de pouvoir devenir membre", a prévenu la Maison Blanche. Les dirigeants des pays membres de l'Otan vont réaffirmer leur intention d'intégrer à terme l'Ukraine dans l'Alliance, mais la formulation exacte de cet engagement fait l'objet d'intenses tractations, a reconnu le secrétaire général de l'organisation, Jens Stoltenberg.

En visite en Slovaquie, avant de se rendre en Turquie, Volodymyr Zelensky a fustigé l'absence d'unité au sein de l'Otan sur la question des adhésions de la Suède et de l'Ukraine. "Je pense qu'il n'y a pas assez d'unité dans ce domaine. Et c'est une menace pour la force de l'Alliance (...) C'est très important pour la sécurité du monde entier", a-t-il déclaré. La Russie compte sur "la faiblesse et la désunion de l'Alliance", a-t-il martelé.

Zelensky en Turquie pour sauver l'accord sur les céréales

Pour la première fois depuis l'été dernier, et pour sa première visite en Turquie depuis le début de la guerre avec la Russie en février 2022, Volodymyr Zelensky a eu un long entretien avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui maintient des liens étroits à la fois avec Kiev et Moscou. Les deux dirigeants devaient se concentrer sur l'accord d'exportation des céréales ukrainiennes à travers la mer Noire.

L'accord céréalier, conclu en juillet 2022 avec le parrainage des Nations unies et de la Turquie, expire le 17 juillet et la Russie a déclaré ne voir aucune raison de le prolonger. Le Kremlin a affirmé suivre "de très près" les discussions à Istanbul, promettant de maintenir un "partenariat constructif avec Ankara" et saluant le "rôle de médiateur" du président turc. A l'issue de sa rencontre avec Volodymyr Zelensky, Recep Tayyip Erdogan a jugé que la Russie et l'Ukraine "devraient retourner aux pourparlers de paix".

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